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Grosse discussion à la cantine sur la crise !

- T’as pas une dizaine de milliards à me prêter, il faut encore que je sauve une banque !
- Oui, Dexia... T’inquiète pas, ils vont les trouver, les milliards. Dans notre poche !
- Ils ont raison, les Allemands, ils ne veulent pas payer pour les Grecs.
- T’as rien compris, Jojo, c’est pas les Grecs qu’il faut aider, c’est les banques – et les marchands de canons – français, et allemands.
- Moi, à mon avis, on en a au moins pour dix ans. Comme avec le Japon et l’Argentine.
- C’est pas tout-à-fait pareil. Avec le Japon ou l’Argentine, tu avais affaire à un pays puis à un autre. Maintenant c’est toute la planète, en commençant par le coeur du système, le sommet, les Etats-Unis et l’Europe.
- Ils le cachent pas, il y a un risque de krach mondial. Ça craque déjà de partout !
- Ça craque surtout dans les emplois, dans les porte-monnaies des travailleurs et tout le social !
- C’est la spéculation financière qui a tout foutu en l’air, il faudrait nationaliser toutes les banques et interdire la spéculation.
- Tu parles comme la gauche et l’extrême-gauche, Nadia. Mais il faudra que tu me dises QUI va interdire, QUI va nationaliser ? Me dis pas que c’est François Hollande ou Martine Aubry. En plus, c’est pas la spéculation financière le problème. S’il y a crise financière, c’est parce qu’il y a crise du capitalisme productif. Trop de production d’un côté, avec de moins en moins de salaires, et pas assez de clients après, avec de bons salaires ! Un jour, ça coince, ça donne les « subprimes » aux Etats-Unis.
- Moi, je vous dis que tout ça va finir par une bonne guerre.
- Et pourquoi pas une guerre civile. Regarde en Grèce, ça chauffe. Et entre parenthèses, elle est gouvernée par un socialiste.

 

Ceci est un montage de plusieurs conversations. On devine un militant VP qui essaie de tirer la réflexion en avant ! Le sujet est suffisamment important pour que le comité de rédaction de Partisan ait l’intention d’y revenir largement dans le prochain numéro. La crise : quelles sont vos questions, vos réflexions ? Quelles sont les questions posées autour de vous ? Quelles sont les perspectives ? Vous avez jusqu’au début novembre pour nous les écrire.

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