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Les « positions fortes » du PCF
Partisan N°250 - Octobre 2011
La conférence nationale du PCF, du 3 au 5 juin, a décidé de son candidat pour 2012. Pierre Laurent, son secrétaire national, avait indiqué sa « préférence » dès le début d’avril : Jean-Luc Mélenchon. Certains ont été étonnés de voir le PCF abandonner si facilement sa visibilité. « Pour moi, il n’existe plus », disait un vieux militant.
Mais analysez la position de Pierre Laurent jusqu’au bout : « Qui peut croire qu’il peut y avoir un accord sur la candidature de Mélenchon à la présidentielle avec seulement 50% de candidats communistes aux législatives ? » Et d’exiger 80% des places sur les futures listes, en particulier « là où les communistes sont en reconquête ou ont des positions municipales fortes ».
Vous comprenez maintenant le deal et les « positions fortes ». Le deal, c’est : à toi le petit score aux présidentielles, à nous les sièges de députés. Le PCF n’est pas mort, il a encore des « positions fortes », non pas dans les entreprises, dans les luttes, dans les organisations ouvrières, mais dans les municipalités, les conseils généraux, à l’Assemblée et au Sénat, avec toutes les relations, les avantages, et les financements qui vont avec. Le clientélisme et l’électoralisme en découlent, jusque dans les luttes et les organisations ouvrières...
M.C.
