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Ils veulent mettre à genoux le peuple grec, et tous les prolétaires d’Europe

Article de Partisan N°255 - Avril 2012

L’Union Européenne, la Banque Européenne et le FMI imposent au peuple grec une baisse de plus de 20% du salaire minimum dans le privé, qui passera à 600 euros, et pour les moins de 25 ans à 490 euros seulement. Dans le secteur public, un instituteur qui gagnait 1400 euros n’en a plus que 900 et avec ces nouvelles mesures passera à 700 euros.
Pour les retraités, leur revenu perdra 20%, sans compter que des retraités attendent parfois un an pour toucher leur pension. De nombreuses entreprises sont en faillite, les patrons en profitent pour ne plus payer les salaires ou n’en verser qu’une partie. Ce sont les femmes qui paient le coût le plus élevé de ces restrictions : elles sont les premières à être renvoyées, avec retour aux tâches ménagères, supportant le poids de l’idéologie réactionnaire et patriarcale du retour au foyer.
En plus, il faut savoir que les produits de base sont aussi élevés qu’en France ou qu’en Allemagne. Les plus pauvres et les plus isolés n’ont plus que la soupe populaire pour s’en sortir. Voilà où l’Europe capitaliste noud conduit.
Ce n’est pas le peuple grec qui a profité de l’Europe, mais c’est la bourgeoisie, les patrons. Pourtant, l’addition, on la présente au peuple, comme toujours. Il y aurait un plan d’aide à la Grèce, mais ce plan d’aide est fait par et pour les banquiers au niveau international. Les fonds spéculatifs ont même intérêt à faire traîner le remboursement, ainsi ils pourraient gagner encore plus en faisant jouer leur assurance en cas de faillite de l’Etat Grec.
Le peuple grec ne se laisse pas faire, et nous le soutenons. Il y a déjà eu plusieurs journées de grève, comme en janvier, les 10 et 11 février. Le 12, le Parlement a été cerné afin d’empêcher que soient votées ces mesures criminelles. Le peuple grec résiste contre sa classe capitaliste, contre le gouvernement d’union nationale qui va du PS (PASOK) en passant par la droite et l’extrême droite. C’est l’union nationale des bourgeois contre le peuple. Cette bourgeoisie n’hésite pas à saigner son peuple, comme quoi la bourgeoisie (nationale ou pas) n’a pas de frontières. L’opposition du PC (KKE), pour radicale qu’elle paraisse, ne présente pas une sortie de cette société. Discours radical, mais seule revendication intelligible : des élections anticipées ! L’extrême-gauche, dont les maoïstes, est très radicale, mais ne représente pas encore un parti qui pourrait regrouper le camp des prolétaires.
Soutenons le peuple grec, préparons nous à lutter quel que soit le résultat des élections et les promesses qui ne seront pas tenues. Les bourgeoisies capitalistes européennes étudient toutes les mesures prises en Grèce et les capacités de résistance de ce peuple. Cela afin de nous les appliquer, et de nous faire payer leur crise. Nous aussi, préparons-nous à résister, organisons-nous. Il faut changer cette société de misère.
Ensemble nous pouvons vaincre !

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