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Elections ou formation

On a parlé des ouvriers dans ces élections. Le Pen en parle en tant que « français », et surtout de votants. Le PCF, parti vieillissant et parti d’élus, défendait il y a peu « les gens » et non plus « les exploités ». Il peut se vanter d’avoir été autrefois un parti ouvrier. Il y avait des écoles du parti qui formaient des ouvriers à être dirigeants. Ils devenaient à long terme des permanents bureaucratisés, souvent coupés de la base, défendant une ligne révisionniste. Mais on parlait des ouvriers.
Mélenchon, avec le Front de Gauche, a repris l’expression « classe ouvrière ». Mais celle-ci, comme avec le PCF, va « du manoeuvre à l’ingénieur ». Et comme il n’ouvre aucune perspective de formation, on devine qui aura, spontanément, les fonctions de dirigeants. Le malentendu est là, il veut des ouvriers en tant que votants... « Prendre le pouvoir », comme le propose le Front de Gauche, ce serait aussi virer les permanents et responsables du PCF qui ont participé à toutes les compromissions dans la gestion des mairies, des régions, de l’État. Et ça, pas touche ! La rotation des tâches de direction, la gestion directe, ils ignorent.
La gestion ouvrière suppose une révolution, et une véritable formation politique, permettant à tous de participer, avec des mandats révocables à tout instant. C’est plus difficile, mais c’est la seule voie qui permettra aux ouvriErs de participer et de diriger.

 

Valentin

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