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Notre réunion du 21 avril à Nantes
Partisan N°258 - été 2012
La réunion organisée par Voie
Prolétarienne à Nantes, le 21 avril, a porté
sur les thèmes de notre campagne nationale,
mais aussi sur les activités concrètes
localement. Un militant a parlé de notre
intervention dans le collectif nantais
Printemps des Peuples, où nous avons manifesté notre solidarité
avec les peuples en lutte contre leur tyran
(Maroc, Tunisie, Egypte, Bahreïn, Syrie, Sénégal…). Nous
avons su nous démarquer des courants réformistes, droitsde-
l’hommistes, en soutenant les peuples sur une ligne de
classe, contre les forces réactionnaires bourgeoises et leurs
alliés impérialistes, et au premier chef l’État français. Cette
clarté a permis l’émergence d’un noyau de militants antiimpérialistes
sur la ville. Un militant ouvrier nous a parlé de
la situation au Népal et du développement (et des reculs) de
la révolution grâce au parti maoïste le PCNU(m). À travers
l’exemple vivant de la révolution népalaise, en positif et en
négatif, ce camarade a défini le rôle et la nature d’un véritable
parti communiste, dans l’accouchement d’une révolution.
La nécessité d’un parti d’avant-garde, ferme sur les
principes communistes, lié aux masses et pratiquant une
démocratie interne capable de résoudre les contradictions.
Le débat a tourné essentiellement autour de la campagne
électorale. Une camarade a pointé la volonté de changement
qui s’exprime dans le peuple et qui est récupéré de façon
démagogique par les politiciens bourgeois, le « changement
c’est maintenant » de Hollande, la Constituante « pour une 6e
République » de Mélenchon, la « révolution bleu marine »
pour Le Pen… Changer tout, bien sûr. À nous de proposer le
vrai changement par l’instauration du pouvoir ouvrier. Les
camarades invités sont relativement optimistes sur la combativité
de la classe ouvrière. La solidarité inter-générationnelle
s’est exprimée dans les luttes pendant le mouvement en
défense des retraites.
Des inquiétudes se sont exprimées sur la supposée
lepénisation de la classe ouvrière. S’il est vrai que Le
FN tente de prospérer sur le terrain laissé par le recul de la
classe organisée par les réformistes, il est faux d’affirmer,
comme les media, que le FN est le premier parti ouvrier. Si
l’on compte tous les ouvriers (ceux qui n’ont pas le droit de
vote, ceux qui refusent de s’exprimer) et qu’on exclut certaines
catégories intermédiaires assimilées à tort à la classe
ouvrière, on comprend la manipulation visant à faire des
ouvriers un problème, alors qu’ils sont plutôt la solution.
Un camarade marocain insiste sur la nécessité de
gagner la bataille des idées, de défendre le communisme,
de pratiquer la solidarité prolétarienne internationale,
la seule façon de renforcer notre camp.
Une camarade en appelle à un nouveau Front populaire
des luttes, ne pas attendre les législatives, pour contraindre
la gauche à faire une politique au service des exploités.
L’illusion qu’une meilleure politique peut arriver grâce à la
gauche au pouvoir reste assez répandue. Une seule question
pour en juger : est-ce que la classe ouvrière s’est renforcée
en conscience et en organisation sous les différents gouvernements
de gauche, pour son émancipation ? L’attitude
face aux dirigeants réformistes et à leurs sympathisants a
aussi fait débat. À l’OCML-VP nous disons que le mouvement
ouvrier, ce n’est pas les dirigeants bourgeois des partis
réformistes comme Mélenchon, mais le mouvement
réel des masses ouvrières, spontanément réformiste en
l’absence d’un parti communiste maoïste aujourd’hui.
Pour finir un militant marocain nous a informé sur la
lutte contre la monarchie, l’oligarchie et les réactionnaires
islamistes du Maroc. L’entrée des mineurs dans la lutte au
côté des étudiants et des chômeurs diplômés. Le bilan des
victimes est lourd, comparé au silence des media et de la
classe politique française complices : plus d’une trentaine
de morts, des centaines d’arrestations, des dizaines de prisonniers
politiques. Certains grévistes de la faim ont mis
leur vie en danger en refusant de se nourrir pendant plus
de 120 jours pour protester contre leurs conditions de
détention.
À l’issue de la réunion, nous décidons de préparer un
tract de solidarité pour le 1er mai, signé par le Comité du 20
février, le ROC-ML et l’OCML-VP.