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L’Etat est-il avec nous ?

Arnaud de Montebourg, dès le 17 mai sur France 2 à propos de Pétroplus, Fralib, PSA Aulnay et Arcelor-Mittal Florange, a déclaré en substance : Nous nous opposerons aux suppressions d’emplois, nous ne sommes pas sûrs de réussir, mais nous serons aux côtés des salariés ! Le journaliste qui l’interrogeait aurait pu anticiper et ajouter Carrefour, Areva, Air-France, etc. On se rappelle la fenêtre d’annonce de son plan de licenciements, prévue par PSA : deuxième semestre 2012. On nous prédit pour maintenant une « avalanche » de plans sociaux et des suppressions d’emplois « en rafales ».

LE NOUVEAU GOUVERNEMENT SERAIT « AUX CÔTÉS DES SALARIÉS » ?

Comme Sarkozy à Grandrange le 4 février 2008 ! Soyons sérieux : relisons le programme de Hollande. Profession de foi pour le premier tour : « J’agirai pour produire en France : une banque publique d’investissement sera créée pour développer nos entreprises ; un livret d’épargne industrie sera lancé pour financer les PME. Je réserverai les aides publiques et les allègements fiscaux aux entreprises qui investiront en France, embaucheront ou seront offensives à l’exportation. »

Que des aides, des cadeaux et des financements pour les entreprises. Croyez-vous que cela va leur faire peur ?

LES « EMPLOIS D’AVENIR » ?

En priorité dans l’environnement et les services sociaux. Le nom a changé, mais un point commun important subsiste avec les « emplois jeunes » de l’ère Jospin : ces emplois durent cinq ans maximum. Des « contrats de génération » ? Un effet d’aubaine de plus. Quelques mois de dégrèvement total des cotisations patronales. Un encadrement des licenciements boursiers ? Mais il est pratiquement impossible de prouver qu’un plan de licenciements est boursier ou n’est pas boursier (lire Le Monde Diplomatique de décembre 2011).

IL EST POSSIBLE QUE, COMME PENDANT LES ÉLECTIONS, TELLE OU TELLE BOITE FASSE L’OBJET D’UNE ATTENTION POLITIQUE ET D’UN SAUVETAGE PARTICULIERS.

Comme pour Lejaby (Haute-Loire) dont 93 salariés ont été repris par un fournisseur du groupe LVMH. Mais les filles de Lejaby ont bien parlé à leur sortie de l’Elysée, le 3 février : « Si nous nous réjouissons du résultat de notre lutte, nous n’oublions pas que, l’an dernier, 900 entreprises ont fermé ou licencié et que, depuis 5 ans, il y a plus de 700 000 chômeurs supplémentaires. Nous ne voulons pas être utilisées pour faire oublier ce bilan. »

Ne pas compter sur un pouvoir de Gauche, nous dit LO, mais sur nos luttes. Sauf que boite par boite… Et même si c’était tous ensemble. Grève générale après grève générale, le capitalisme est toujours là. Alors : OK pour la lutte, mais organisons-nous pour gagner vraiment !

LICENCIEMENTS = 6% DES SUPPRESSIONS D’EMPLOIS

En janvier-février 2012, avec une situation économique plus dégradée, le nombre de PSE (plans de sauvegarde de l’emploi !) était en baisse : 135 contre 164 un an avant. Effet des présidentielles... Les chiffres : 27 000 licenciements économiques, 47 000 ruptures conventionnelles, 84 000 licenciements pour motif personnel, et 317 000 fins de CDD et d’intérim (d’après Alternatives économiques, juin 2012).

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