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Des livres à découvrir


Ce livre est publié pour la première
fois en 1929 dans l’Etendard, la
revue de la Fédération des artistes
prolétariens japonais. C’est l’oeuvre
d’un ouvrier, qui fait le récit d’une lutte
sans merci avec le grand patronat.
L’ouvrage appartient, avec Le Bateauusine
de Takiji Kobayashi, à l’âge d’or de la
littérature prolétarienne des années 1929
à 1934. Aujourd’hui, au Japon, ces deux
livres sont devenus le symbole d’un pays
inquiet devant l’accroissement de l’exploitation
capitaliste. Les jeunes précaires, les
ouvriers y reconnaissent leur situation.
Le
quartier sans soleil, Tokunaga Sunao
, Ed. Yago, 19 €

 


Pensez-vous vraiment que les
Gaulois, ces pittoresques barbares,
furent nos ancêtres, et que les
Romains sont passés par là pour nous civiliser
 ? Continuez-vous de croire que le baptême
de Clovis fut le moment fondateur de l’identité
française ? Ou que le Moyen-Age n’a
été qu’une longue nuit précédent la
Renaissance ? Alors ce livre est pour vous !
Et pour tous ceux qui n’ont qu’une envie :
« reprendre le fil de l’histoire réelle ».
On croise aussi avec étonnement (l’Éducation
nationale n’en parle en effet jamais dans
ses programmes !) ces « colons du Moyen-
Orient » qui ont apporté sur notre sol l’agriculture
et l’élevage il y a environ 7800 ans...
On redécouvre aussi Alésia et Vercingétorix,
les quartiers juifs du Moyen-Age et l’influence
arabe dans le Sud de la France. Un florilège
passionnant débarrassé des a priori idéologiques
de la IIIe République.
Ainsi devient possible de réfléchir, en
connaissance de cause, à cette fameuse
« identité française » qui interroge nombre de
nos contemporains. Ce livre décapant rappelle
que notre métissage a existé depuis la
préhistoire, avec des humains qui étaient
tout sauf des sauvages ! Encore un cliché à
abattre…
_ On a retrouvé l’histoire de France, de Jean-
Paul Demoule
, chez Laffont.

 


Étudiants en colère attirés par le terrorisme,
ouvriers séduits par le marxisme
et la lutte révolutionnaire,
libéraux contestataires, rêvant simplement
de réformer la Russie, autorités sur la défensive,
c’est dans cette atmosphère de sourde
effervescence que s’ouvre le roman-fresque
de Boris Jitkov, considéré par Pasternak
comme « le meilleur sur la révolution de
1905 »
. Sur ce fond d’agitation empreinte
d’espoir, l’auteur sème ses personnages dont
les destins pleins de promesses avorteront
pour la plupart, à l’image de cette révolution
manquée... Écrit entre 1929 et 1934, imprimé
en 1941, l’ouvrage est jugé « inconvenant » et
« inutile » par la censure du temps de Staline,
qui ordonne l’envoie au pilon. Mais l’imprimeur
en conserve quelques exemplaires :
c’est donc un texte miraculeusement sauvé
de l’oubli que le lecteur est invité à découvrir.
Viktor Vavitch, de Boris Jitkov, Livre de poche

 


L’auteur est un égyptien militant des
années 1960. A travers le portrait
d’une jeune femme militante, qui
rejoint nos modèles et héroïnes du mouvement
révolutionnaire international, il nous
livre une page d’histoire. Le narrateur à la
recherche deux amis qu’il a connus à l’université
du Caire et qui se sont engagés au
début des années 1960 dans ce qui allait
devenir la guerre du Dhofar, depuis les premières
victoires jusqu’à la reprise par le nouveau
sultan. Sa propre quête se double des
pages d’un journal écrit par la jeune femme,
Warda, et qui raconte l’épopée des guérilleros
du Dhofar. Magnifique portrait d’une jeune
militante, belle, lucide, qui veut changer le
monde. A travers ce personnage de femme,
c’est un merveilleux hommage à l’idéal révolutionnaire
des années 1960 et à ceux qui y
ont sacrifié leur jeunesse et leur vie.
Warda, d’Ibrahim Sonallah, Ed. Babel

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