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Die Linke, vous connaissez ?
Partisan N°259 - Octobre 2012
En Allemagne en 2007 est fondé, le parti Die Linke (La Gauche) qui est issu de la fusion du PDS/Linkspartei (Parti du Socialisme démocratique/Parti de Gauche), ancien PC de l’Allemagne de l’Est, et du WASG (Alternative électorale travail et justice) créé en 2005 par des militants sociaux-démocrates et des syndicalistes déçus par les politiques du gouvernement fédéral du chancelier Gerhard Schröder.
Die Linke a connu de belles réussites électorales, puis s’est effondré, pourquoi ? Die Linke a participé aux gouvernements régionaux de Mecklembourg-Poméranie occidentale et de Berlin (jusqu’en 2011), il fut co-responsable des mesures répressives les plus graves prises contre des manifestants ces dernières années, lors du sommet du G8 en 2007, et cette année encore devant le Reichstag. Il brade au privé des logements sociaux, des régies d’eau, il construit des centres de rétention pour renvoyer les réfugiés... Die Linke co-gouverne encore un land, celui de Brandebourg, avec le SPD. Dans les faits, c’est une politique de gestion pro-capitaliste de la crise. Mais il ne semble pas qu’il pourrait y avoir d’autres expériences de ce genre à une autre échelle que celle des municipalités.
Die Linke et le Front de Gauche en France font partie tous les deux du même parti européen, "Parti de la gauche européenne" avec comme président Pierre Laurent. Mélenchon considère Die Linke comme une référence indiscutable, mais en particulier parce que les deux formations ont dans leur culture politique et organisationnelle le poids en héritage de la social-démocratie, plutôt étatiste et légitimiste. Après les promesses, on retrouve la même gestion au nom du réalisme.
En février 2012, la candidate de Die Linke à la présidence de la République fédérale en Allemagne était Beate Klarsfeld, 73 ans. Elle déclarait : "Nous soutenons Sarkozy, je le dis publiquement". Son fils, Arno Klarsfeld, était conseiller de Sarkozy. Die Linke, ça veut dire « la gauche » ?