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Le Front de Gauche : contre la libre circulation

Partisan N°260 - Novembre 2012

Avec la création du Front de Gauche, il est clair que le réformisme organisé a pris un nouveau souffle. Le PCF, qui était moribond, y reprend des forces.
La mobilisation du 30 septembre contre le traité budgétaire européen avait pour tactique déclarée d’assurer le lien entre les mouvements sociaux revendicatifs, la rue, et les parlementaires, le pouvoir « de gauche ». « Après l’élection d’un gouvernement de gauche... les manifestants de gauche ne veulent pas (le) laisser dériver sous le souffle des marchés financiers » (Huma, 1er octobre).
Les forces présentées comme « le socle qui fait la gauche » comportent : les grands syndicats européens, des responsables écolos, des socialistes, les économistes atterrés, les principales organisations féministes, Attac, l’union des familles laïques, le DAL, les associations populaires, le NPA... On mentionne des participants européens (Espagne, Portugal, Grèce), mais aucune organisation de l’immigration, et les sans-papiers ne sont nulle part mentionnés. La mention à la libre circulation des travailleurs est hostile et fait partie des conséquences négatives de la politique européenne : « Sous la libre circulation des travailleurs se cache la mise en concurrence des salariés et la baisse généralisée des salaires ; sans ces lois, il n’y aurait pas tous ces plans. »
La libre circulation du Capital est confondue avec la libre circulation des travailleurs ! A mettre en rapport avec la défense de la souveraineté nationale pour redresser l’industrie française. Avec une telle politique, comment peut-on lutter contre le Front National ?