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Seine-Saint-Denis : le PCF vote le budget d’austérité

Le PCF comme le Front de Gauche (FdG) ne pourront se mettre résolument en opposition avec le PS, disions-nous dans le dernier numéro de notre journal. Le vote pour le budget de la Seine-Saint-Denis en est l’illustration. Voici ce qu’en dit Jean-Jacques Karman, PCF (Gauche Communiste). « Le parti socialiste ne s’oppose pas à la fermeture du site PSA d’Aulnay, mieux le maire socialiste de cette ville fait visiter les terrains PSA à de possibles acheteurs, mieux encore on trouve dans le budget du Conseil général un crédit de 105 000 euros d’étude pour la reconversion du site PSA, alors que les travailleurs sont en grève depuis plusieurs semaines contre la fermeture... En pratique, il a multiplié les coupes antisociales dans le budget, comme par exemple : la suppression de l’aide au transport pour 53 000 jeunes du département ou encore la suppression de l’ordinateur pour les élèves entrant en 6ème… » Suite à cela, le groupe du PCF, le FdG, refuse de soutenir ce budget d’austérité, certains « balançaient entre l’abstention et le vote contre ». Mais le PS fait des pressions et des menaces afin que ce budget d’austérité passe. « Certains (4 d’entre eux), voyant que le PS risquait d’être mis en échec, ont volé à son secours et ont décidé de voter « pour » afin de le faire passer quand même ! ». Un membre du PCF en colère écrit sur le blog de Karman : « Alors que les militants du Front de Gauche mènent une campagne contre les politiques d’austérité, distribuant sur les marchés, collant la nuit après leurs journées de travail, organisant des réunions ici ou là, j’apprends avec stupeur que le budget 2013 du département de la Seine-St-Denis, qui est typiquement un budget d’austérité dans toute sa splendeur, vient d’être voté… grâce aux voix de 4 élu-e-s PCF !... Honte à eux de nous poignarder dans le dos ! Honte à eux d’appeler à résister contre l’austérité alors qu’ils se couchent devant ceux qui l’appliquent ! Honte à eux d’avoir fait le choix de suivre la ligne imposée pour de sombres intérêts politiciens ! » Le PCF s’est noyé dans l’électoralisme depuis la fin des années 1930. Rien de plus « terrible » pour un politicien que de perdre sa place, peut-être même retourner au travail. Le PCF comme le FdG, sont des machines électorales, quels que soient leurs discours plus ou moins radicaux. Nous construisons une organisation basée sur les principes de la Commune de Paris, où les élus ne font pas carrière et sont révocables à tout moment. Il y a longtemps que le PC a tourné le dos à tout cela.

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