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Ecoles : la colère monte !

Partisan N°236 - Mars 2010

Le capitalisme n’a plus besoin que toute la main-d’oeuvre soit formée. Il lui faut un vivier de personnes corvéables à merci possédant le minimum d’instruction. Il s’attelle donc à mettre en place l’école de demain, celle qui correspondra à ses besoins : une école pour former les enfants des classes populaires au minimum requis (lire, écrire, compter), et une école ayant des moyens supérieurs pour former « l’élite ». Pour cela :
- Suppressions de postes d’enseignants dans le public (50 000 en 4 ans), contre hausse dans le privé (les enseignants du privé étant payés par l’Etat).
- Baisse des heures d’enseignement pour des programmes plus chargés en élémentaire et allégés dans le secondaire, avec suppression d’heures de français et d’histoire.
- Non-remplacement des enseignants absents ou remplacement par des étudiants, vacataires (2900 contractuels dans le secondaire, et une centaine pour commencer dans le primaire).
- Matraquage idéologique par la suppression de certaines notions dans les cours comme « le chômage remplacé par la « consommation ».
- Classes surchargées avec de plus en plus d’élèves en difficulté.

Ce n’est pas pour rien si le mouvement de lutte qui se développe a commencé en Seine-Saint-Denis. Les premiers touchés par cette réforme sont les enfants des classes populaires. Leurs parents sont touchés par le chômage, la précarité, les plans de licenciements, l’insalubrité d’un logement trop petit, l’absence de titres de séjour, etc.

Il s’agit aujourd’hui d’une attaque de plus. Les luttes actuelles sont justes. Et c’est pour cela qu’elles sont soutenues par les parents, qui bloquent les écoles, qui refusent que leurs enfants soient mis en face d’adultes non formés, ou que l’enseignement délivré soit revu à la baisse.

Nous devons soutenir ce mouvement, tout en critiquant les illusions entretenues sur le rôle des services publics. L’école reste un appareil d’Etat qui sert à reproduire les classes sociales. Même si, pendant un temps et pour certains, elle a joué un rôle d’émancipation, cela a toujours été dans l’intérêt de la bourgeoisie et de son économie.

Et n’oublions pas que ce mouvement se fait à contre-courant des directions syndicales (comme la FSU) qui, tout en ne les signant pas, accompagnent les réformes.

Voir le blog « Aubervilliers en lutte »

Des camarades de VP

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