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Cahuzac, c’est la bourgeoisie !

S’il existe dans la période actuelle un symbole du pourrissement du personnel politique bourgeois, c’est bien Jérôme Cahuzac. Cet homme est une crapule dans tous les aspects de sa vie politique, personnelle ou professionnelle, et il avait un des postes les plus importants du gouvernement. Fraudeur, chargé de la lutte contre la fraude ! C’est la république bourgeoise...

« Tous pourris » ?

Alors, « tous pourris » ? Même ceux qui n’ont jamais eu de compte en Suisse sont tout du moins coupables de complicité, coupables de tolérer dans leurs rangs ce genre de pratiques : car pour Cahuzac, comme pour DSK, beaucoup de gens savaient. La Droite n’est pas en reste : l’affaire Guéant, c’est à peu près la même chose. Et il a été révélé que l’avocat qui avait aidé Cahuzac a monté sa fraude est un membre du FN et ami de Le Pen ! Tous sont coupables d’être devenus une couche parasitaire de professionnels de la politique, corrompus par les privilèges attachés à leurs fonctions, même s’ils sont dans la légalité. La politique, en régime bourgeois, c’est un métier et une carrière, un poste d’encadrement comme un autre : devenir député ou ministre, c’est réussir dans la vie, comme devenir directeur ou professeur à l’université.

Tous au service de la bourgeoisie !

Au final, compte en Suisse ou pas, tout le personnel politique est au service de la bourgeoisie. Et cette affirmation n’est pas juste une image abstraite, c’est une réalité indiscutable lorsqu’on voit à quelles classes sociales appartiennent les individus qui composent le gouvernement et le parlement. Moins de 10% d’entre eux sont issus du prolétariat ; et encore, ceux qui en viennent sont le plus souvent « embourgeoisés » depuis longtemps. Voilà, très concrètement, un aspect de la dictature de la bourgeoisie ! Il y a d’un côté l’image que la démocratie bourgeoise veut se donner, celle d’un régime politique qui représente toute la population, et de l’autre la triste réalité des faits : sous le maquillage, il y a la dictature d’une classe d’oppresseurs et d’exploiteurs.

La politique que nous voulons

On dit parfois que la politique corrompt. Pas par maléfisme, mais tout simplement par les avantages matériels qu’elle peut offrir : indemnités, avantages en nature, mais également rôle social et confort de vie. Comme disait l’appel du 22 mars de la Commune de Paris, dans la société que nous voulons, nos représentants politiques seront « sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, révocables, comptables et responsables. » Comme sous la Commune encore, les indemnités des représentants politiques seront supprimées ou fortement réduites, aucun poste public ne pouvant rapporter plus qu’un salaire d’ouvrier. Le cumul et la réélection sans limite ne devront plus exister. En bref, la politique ne sera plus une profession, mais une implication nécessaire de chacun dans la vie sociale, à côté du travail et des loisirs, et qui nécessairement ne pourra se faire qu’au service du bien collectif et non des ambitions personnelles.
Pour mettre fin à la corruption et au carriérisme, la révolution n’est pas une option, mais une nécessité.

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