Vous êtes dans la rubrique > Archives > La roue tourne pour les vieux pays impérialistes
La roue tourne pour les vieux pays impérialistes
Depuis le XVIème siècle, l’impérialisme occidental domine le monde. Son PIB était le plus élevé, ses armées colonisaient la planète. Il fut un temps où la Chine était beaucoup plus puissante que l’Occident, inventant l’imprimerie, la boussole, la porcelaine, avec une démographie en expansion. Les guerres menées par les Occidentaux, comme la guerre de l’opium par les Britanniques, vont servir à démanteler le pays. Puis il se libérera complètement en 1949 grâce à l’armée populaire menée par le PCC de Mao. Depuis les années 1980, la croissance des pays d’Asie et en général des pays dominés est supérieure à celle des pays occidentaux, en crise depuis 2007. On parlait il y a peu des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), maintenant on peut ajouter des pays d’Afrique, du Moyen Orient, d’Amérique du Sud...
Une montée des pays émergents
En 2030, la moitié de la population mondiale sera chinoise, indienne et africaine. Tandis que l’Europe ne représentera que 1/12ème de l’humanité. Dans les pays émergents, on compte maintenant plus de 1000 entreprises de taille mondiale. Ces pays et ces entreprises sont à la recherche de matières premières, en concurrence avec les pays occidentaux. Ce pillage des matières premières ouvert à tous les pays provoque une hausse de leurs prix. Devant la baisse tendancielle du taux de profit, une part croissante des finances quitte les pays occidentaux pour aller vers les pays qui montent afin de profiter de leurs marchés. A partir de « 2006, la Chine est devenue le bailleur de fonds des pays émergents, notamment d’Afrique. Cependant les sociétés chinoises en question sont souvent des filiales étrangères domiciliées en Chine. Près de 60 % des exportations chinoises proviennent des entreprises étrangères installées en Chine... En même temps, la Chine n’a que 1 chercheur contre 44 en Europe pour 1000 emplois. Elle ne produit que 0,3 % de brevets par millions d’habitants contre 42,6 % pour l’Europe. C’est un pays riche avec une population pauvre. » (Carré Rouge, décembre 2011).
Exploitation, mépris, grèves
La tendance à la baisse du taux de profit se transforme dans notre pays en chômage... Mais dans des pays comme la Chine, la hausse de la production et de la consommation se transforment en hausse des salaires. Car des grèves éclatent dans de nombreuses entreprises du pays. La spéculation monte, beaucoup sont à la recherche d’un logement. Les conditions de travail sont souvent désastreuses. « Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l’indolence, plutôt qu’à travailler dur », a dit Jin Quin, président d’un fond de pension, en parlant des lois sociales d’Europe. Il représente ce que pense l’arrogante bourgeoisie chinoise, qu’elle soit ou non au PCC. Il y a des grèves partout en Asie. C’est dans cette région que la classe ouvrière est la plus nombreuse et la plus jeune.
La classe ouvrière partout
Le développement inégal du capitalisme est naturel, mais il profite peu à la classe ouvrière des pays concernés. Elle était peu nombreuse quand les pays dominés étaient sous la coupe des puissances impériales occidentales. Et, c’est cela qui est nouveau et intéressant, elle se développe au niveau mondial à une vitesse incroyable. Elle est encore dispersée par pays, aucune internationale ne la représente réellement, alors que les patrons et autres bourgeois de tous les pays se retrouvent dans tous les G 20, FMI, Davos etc. Dans les pays d’Asie, des partis communistes importants mènent la lutte armée, comme en Inde et aux Philippines. L’Asie est une région stratégique pour l’impérialisme. Pour nous aussi. Nous devons unir nos luttes partout dans le monde. Nous ne sommes pas seuls ! Des zones, paysanes il y a peu, s’ouvrent à la lutte ouvrière. Des communistes s’y impliquent. La solidarité internationaliste sera le moteur de la lutte de classe mondiale.
Sébastien