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La décroissance

Nous allons tout d’abord revenir sur des notions théoriques, ne vous inquiétez pas, le travail en commission sera un peu plus « light ».
Pourquoi s’intéresser à la production ? Parce qu’en temps que matérialistes nous pensons que l’économie est l’élément déterminant pour analyser les sociétés. Et pour transformer la société, la façon de travailler et l’objet même du travail, il est nécessaire de comprendre comment tout cela fonctionne sous le capitalisme.

 

Ce qu’on appelle économie n’est autre que la production, la reproduction et l’échange des éléments de la vie matérielle. D’un coté, c’est la façon dont les gens entrent en relation avec la nature : c’est-à-dire la force de travail humaine, et les instruments et les techniques de production. On appelle tout cela les forces productives. De l’autre côté, c’est aussi la façon dont les hommes entrent en relation entre eux pour produire, et c’est ce qu’on appelle les rapports de production.

 

La caractéristique du mode de production capitaliste, c’est qu’il y a une séparation entre ceux qui possèdent les moyens de production, les bourgeois, et ceux qui ne possèdent que leur force de travail, les prolétaires. L’opposition entre la bourgeoisie et le prolétariat est la colonne vertébrale du système de classe, c’est la réalité matérielle objective de l’exploitation. La contradiction entre bourgeoisie et prolétariat, qui est donc fondée sur l’appropriation privée des moyens de production et d’exploitation, se retrouve à tous les niveaux de la production :
- la division sociale du travail entre ceux qui conçoivent et ceux qui exécutent,
- l’organisation du travail et de la société entre ceux qui dirigent et ceux qui obéissent
- les objectifs fixés à la production : le profit et non la satisfaction des besoins
- l’appropriation et l’accumulation du surtravail par les capitalistes. Rappelons-nous que le surtravail, c’est le travail gratuit ; en effet, via notre salaire, les patrons nous payent uniquement de quoi reproduire notre force de travail. Or on produit plus que ce qui est nécessaire à assurer la reproduction de notre force de travail. Ce surplus de travail gratuit, c’est le surtravail. La base de l’exploitation réside ici dans l’appropriation en toute légalité par les capitalistes de ce surtravail. Le montant de la valeur de ce surtravail, c’est la plus-value.

 

C’est avec cette plus-value tirée de notre exploitation que les capitalistes font du profit et accumulent du capital. Le capitalisme, c’est aussi la loi du marché, et pour tirer leur épingle du jeu dans un contexte de concurrence accrue, les capitalistes se livrent une véritable guerre économique. Avec la mondialisation des échanges et de la production, cette guerre économique est devenue mondiale. Ce stade de développement du capitalisme, c’est l’impérialisme.

 

La recherche de la plus-value par les capitalistes passe notamment par une augmentation de la production et de la productivité du travail. Selon Engels, « le travail est la source de toute richesse, il l’est effectivement conjointement avec la nature qu’il transforme en richesse. » Le capitalisme façonne nos vies et notre environnement dans cette quête sans fin de plus-value et de profit. Cela nous le voyons tous les jours, ils nous pressurent de plus en plus, morcellent le travail jusqu’à le rendre vide de sens. C’est aussi le pillage des pays dominés par les pays impérialistes : catastrophes industrielles et écologiques.

 

A travers ces quelques rappels théoriques, on a vu la place centrale qu’occupe la production dans nos vies. Ces notions ont été abordées à l’école de base, pour ceux qui l’ont suivie cela permet quelques rappels, pour les autres nous vous invitons à suivre la prochaine et à en rediscuter avec les camarades de l’organisation. On vient de le voir, ce qu’on produit, comment on le produit et pourquoi on le produit, tout ceci est au cœur des rapports entre les hommes, et du rapport des hommes avec la nature.

 

Cette question est encore plus importante pour nous car la classe ouvrière est au cœur de la production : c’est nous qui produisons, qui sommes à la base de la création des richesses et qui somment exploités !

 

C’est tout naturellement que ces questions sont centrales pour la théorie révolutionnaire, notamment chez Marx. Et bien évidemment, elles ont occupé une place centrale dans les expériences révolutionnaires en URSS et en Chine.

 

Les questions du travail et de la production ont été l’objet de luttes politiques intenses durant ces expériences, entre les différents courants politiques. Société de transition, le socialisme voit s’affronter sans cesse les lignes politiques qui, à travers cent mille prétextes, veulent laisser intacts les ressorts fondamentaux de la division sociale du travail, et ainsi reconstituer tôt ou tard, sur cette base, de nouvelles couches exploiteuses.

 

Nous appelons révisionnistes les courants politiques se prétendant révolutionnaires et marxistes qui s’appuient sur ce caractère transitoire et contradictoire du socialisme pour consolider et régénérer ce qu’il reste du capitalisme.

 

Il est important de revenir sur leurs positions car leurs théories sont aussi à la base de la ligne des réformistes bourgeois d’aujourd’hui tel que le PCF (et autres courants réformistes comme le trotskisme et l’anarcho-syndicalisme).

 

Nous allons juste survoler la critique de ce courant ici, ce ne sera pas complet (se reporter aux écrits de l’organisation, notamment les n°1 et 6 de la revue La Cause du Communisme).

 

Les révisionnistes réduisent pour l’essentiel les rapports de production aux formes juridiques de la propriété.
Staline dira ainsi en 1936 : « Notre société soviétique est socialiste parce que la propriété privée des fabriques, des usines, de la terre, des banques des transports, etc, y est abolie et remplacée par la propriété sociale ».

 

Pour eux, il y a un lien mécanique de causalité entre les forces productives (FP) et les rapports de production (RP). Il s’opère un glissement ; le rôle déterminant en dernière instance de la base économique, c’est-à-dire du rapport dialectique forces productives/rapports de production chez Marx, est transformé chez eux en rôle déterminant de la production.
De plus la tendance classique chez les révisionnistes est de concevoir les moyens de production comme l’élément principal, déterminant des forces productives. Ils développent un véritable fétichisme de la technique, « qui décide de tout ».
Du coup, le développement de la production, la hausse de la productivité grâce au progrès technique (PT) devient le moteur historique de la transformation sociale.

 

Comme le dit bien un dirigeant révisionniste du Parti Communiste Chinois en 1979 : « Le socialisme vise justement à libérer les forces productives et à accroître sans cesse la productivité pour satisfaire les besoins matériels et culturels du peuple. C’est là l’objectif fondamental de la révolution socialiste ». L’abolition des classes devient donc le fruit spontané de « la satisfaction des besoins matériels et culturels du peuple ».

 

On commence à l’entrevoir, les révisionnistes dénaturent complètement le marxisme. Les conséquences politiques de ces « erreurs » théoriques sont graves.

 

La question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, est résolue définitivement. L’Etat y est une fois pour toutes celui de la dictature du prolétariat. La prise du pouvoir réalisée dans la superstructure, le régime socialiste instauré, il n’y aurait plus alors qu’à développer l’économie, baptisée "socialiste". Certains révisionnistes iront jusqu’à théoriser l’existence d’un mode de production socialiste.

 

En donnant le primat absolu à l’édification économique et en prétendant que les RP se transforment de manière mécanique sous le socialisme, ils « ouvrent » la voie au retour du capitalisme.

 

Ils « oublient » que l’économie sous le socialisme, comme sous le capitalisme d’ailleurs, est au cœur de la lutte de classe. Bref, que la transformation de l’économie (FP/RP) doit être portée par une lutte politique et idéologique. La division sociale du travail, les contradictions entre dirigeants/dirigés, travail manuel/travail intellectuel, ne disparaîtront pas d’elles-mêmes. Et si on ne combat pas cette division du travail, si on ne résout pas ces contradictions, parler de développer la production, d’augmenter la productivité du travail grâce au progrès technique revient en fait à perpétuer les rapports de production capitalistes, c’est-à-dire l’exploitation et l’aliénation.

 

Ces conceptions productivistes des révisos se retrouvent chez le PCF des années 70. Ils vont même encore plus loin. Ils appliquent la même soupe productiviste sous le capitalisme. Leur vision du rapport entre FP/RP est complètement mécaniste. Ils séparent les FP des RP capitalistes. Il y a d’un coté les travailleurs et des instruments de travail « en général » et de l’autre les rapports de production capitalistes. Les FP sont simplement contraintes mécaniquement, entravées par les RP capitalistes. Il s’agirait donc pour eux de libérer les FP pour faire tomber les RP capitalistes.

 

Enfin, ils réduisent les RP capitalistes à la propriété privée des moyens de production et au profit privé. En clair, si on nationalise sous le capitalisme, si les moyens de production deviennent propriété d’Etat (synonyme de propriété collective pour eux), c’est bon ! On retrouve aussi chez eux la fétichisation de la machine et du progrès technique. Dans le cadre du capitalisme, le PCF voue un culte à « la productivité véritable » qu’il oppose à la « mauvaise productivité » déterminée par les RP capitalistes, source d’intensification du travail.

 

Et pour eux, « les travailleurs sont d’autant moins opposés à la production véritable, que le progrès technique ne cesse de mettre à la disposition de la société des sources de développement toujours nouvelles et inépuisables » (1). Ils occultent totalement que sous le capitalisme, les machines et le progrès techniques (la source de leur « productivité véritable ») servent à aggraver l’exploitation des ouvriers, à extorquer encore plus de plus-value. Ce n’est pas parce que le progrès technique met à la disposition des richesses nouvelles, que l’on a une télé ou une voiture, que l’on est pas exploité !

 

Si, pour les révisos, développer les FP est l’objectif fondamental du socialisme, pour le PCF cela devient la tâche de la classe ouvrière sous le capitalisme ! Ainsi, « en résumé, désormais, toutes les activités s’interpénètrent par quelque coté. Le développement de la production multiplie les tâches et les besoins [...]. Ainsi, la conséquence ultime de la socialisation des forces productives est que le progrès de la production devient l’affaire de tous les travailleurs » (2).

 

Bref, on en arrive à la collaboration de classe assumée : en faisant du développement de la production et de l’augmentation de la productivité l’élément central pour abattre le capitalisme, ils demandent au prolétariat de contribuer à aggraver l’exploitation et l’aliénation qu’il subit.
Au final le fond de commerce des réformistes bourgeois a peu changé.

 

Le développement de la production et le progrès technique permettront de créer plus de richesses sociales. Il s’agira ensuite uniquement de mieux répartir ces richesses entre tout le monde. Du même acabit réformiste, le mot-d’ordre de nationalisation de la production sous le capitalisme. Bref, un feu de paille, ils ne touchent jamais aux rapports de production du capitalisme !

 

Maintenant que nous avons parlé des révisos, des productivistes, nous voulions aborder celle de la décroissance qui est posée comme une alternative au capitalisme en vue de sauvegarder l’écologie et la planète. Nous tenions à parler de la décroissance plutôt que du capitalisme vert ou autre mouvement écolo bourgeois (même si certaines idées se rejoignent), car c’est une mouvance fourre-tout dont même certains groupes dits révolutionnaires se revendiquent pour construire l’alternative au capitalisme.

 

Les idées de décroissance sont apparues il y a une trentaine d’années. Des auteurs des années 1960 et 1970, économistes, sociologues ou théologiens, en ont posé les bases : Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994) et Ivan Illitch (1926-2002). Cela concorde avec la crise économique des années 1970.

 

Comme nous l’avons dit, la décroissance est un courant idéologique très hétérogène, avec différents degrés de décroissance possibles : retour au Moyen-âge (pas d’eau courante, pas d’électricité, habits fabriqués par nous-mêmes...), demander au « regroupement d’industriels soucieux de leurs profits » de faire des efforts, tout cela dans le respect de la nature et de l’écologie. Mais en gros nous pouvons définir la décroissance comme un mouvement qui refuse la croissance économique et la société de consommation avec bien souvent un rejet du progrès technique. Selon Serge Latouche, un des leaders décroissants, « la décroissance est forcément contre le capitalisme. Non pas tant qu’elle en dénonce les contradictions et les limites écologiques et sociales, mais avant tout parce qu’elle en remet en cause « l’esprit » (3).

 

Les décroissants n’ont pas d’analyse matérialiste et scientifique de la société, d’où cette confusion au sein même du mouvement.

 

Ils partent du constat réel que le réchauffement climatique, l’épuisement des richesses naturelles et le trop plein de déchets polluants auront raison de la planète d’ici 60 à 150 ans pour les plus optimistes.

 

Pour arriver à enrayer la machine, plusieurs solutions sont apportées par les décroissants. Mais avant de réfléchir aux solutions, le principal moteur de réussite de la décroissance est le changement profond des mentalités et la prise de conscience ou, selon Serge Latouche, une « décolonisation de l’imaginaire ». Les décroissants en appellent donc à la responsabilité individuelle et à la culpabilisation de chacun. C’est une vision individualiste et idéaliste qui ne prend pas en compte les rapports sociaux de production qui façonnent toute notre existence.

 

Pour l’exemple, nous allons citer Nicholas Georgescu-Roegen, un économiste et décroissant roumain : « Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse de nombre de vies à venir » (4). Donc il ne faudrait plus produire aucune voiture pour assurer la vie. Qu’en est-il des travailleurs qui fabriquent ces voitures et de ceux qui s’en servent pour aller vendre leur force de travail ? Chacun doit participer à l’effort...

 

Alors comment vivre tout en étant décroissant ? A notre échelle, c’est changer nos « modes de consommation », cultiver soi-même son potager, fabriquer ses propres vêtements (artisanat vs industrie), acheter le moins possible, créer des réseaux alternatifs pour échanger les matières nécessaires pour vivre, ni plus, ni moins. Si nous faisions tous ça, le marché s’effondrerait de lui-même puisqu’il n’y aurait personne pour acheter.
Prenons l’exemple des AMAP (associations pour le maintien de l’agriculture paysanne). L’exploitant agricole et le consommateur décident ensemble quoi produire, combien, etc. Plus d’intermédiaires, une réflexion sur notre alimentation (respect du cycle des saisons et des cultures...), une production locale privilégiée aux dépens des grands monopoles agroalimentaires. L’idée en soi pourrait être bonne, comme certaines des idées qu’apportent les décroissants pour mieux vivre. Mais qui a accès aux AMAP actuellement ? Est-ce suffisant pour assurer une vie décente à tous ? Comment un travailleur peut-il trouver le temps de s’y investir ? Qu’est-ce que cela change concrètement dans son exploitation et dans le monde dans lequel il vit ? Et au sein même de ces associations, les rapports de production restent les mêmes. De plus cette « production locale » ne peut être mise en pratique dans toutes les régions du monde.

 

Au niveau mondial, les décroissants parlent de pays « riches » et pays « pauvres ». C’est aux consommateurs des pays riches de se serrer la ceinture pour permettre à ceux des pays pauvres de survivre. Certains décroissants idéalisent complètement ces pays dominés par les pays impérialistes, dans le sens où, selon eux, ce sont des pays qui sont encore plus ou moins épargnés par la modernité et le progrès technique et donc plus en adéquation avec la nature, sans tenir compte bien sûr des conditions de vie et de survie de la plus grande partie de ses habitants.

 

En cela les décroissants font un rejet quasi-total du progrès technique. Certes tel qu’il est aujourd’hui, il participe à l’aliénation et à l’exploitation des travailleurs, mais cela montre bien que la science n’est pas une entité déconnectée des lois imposées par le capitalisme, étant donné que tout objet devient marchandise. Les décroissants ne font pas cette analyse et rejette en bloc tout idée de progrès.

 

Mais cette façon d’aborder le progrès est révélatrice de toute leur pensée, qui n’a aucune analyse de classe de la société, puisqu’ils en parlent comme d’une société de consommation, avec des consommateurs et des consommatrices, et non pas des prolos et des bourgeois qui ont des intérêts de classe complètement différents. La décroissance est un projet qui apporte des solutions sans prôner une transformation profonde du mode de production et des rapports de production.

 

Au final, comme nous venons de le voir, que ce soit les réformistes, les révisos ou les
décroissants, ces courants ne remettent pas en cause le mode de production capitaliste. Pour nous communistes, transformer la société nécessite une révolution et donc de prendre le pouvoir. Cette révolution prolétarienne est une révolution économique et sociale portée par une révolution politique et idéologique.

 

Une révolution économique et sociale où l’on transformera radicalement ce qu’on produit (produire pour satisfaire nos besoins) et comment on le produit. Cela veut dire remettre en cause la division sociale du travail (dirigeants/dirigés ; manuels/intellectuels), ainsi que la division internationale du travail. Cela veut dire aussi mettre le progrès technique et la science au service de notre émancipation et non plus comme un moyen d’aggraver notre aliénation et notre exploitation. De fait, les tâches révolutionnaires en la matière seront différentes dans les pays impérialistes et les pays dominés (par exemple le développement des forces productives). Enfin, cela veut dire aussi instaurer un mode de production en adéquation avec les ressources naturelles disponibles et l’environnement.

 

Cette révolution économique et sociale sera portée par une révolution politique et idéologique : contrairement à la fois aux révisionnistes et aux décroissants, nous pensons que c’est la lutte des classes qui est moteur de la transformation révolutionnaire.

 

Parce qu’on hérite du mode de production capitaliste, ces bouleversements ne se feront pas en un soir, réussir ces transformations sera tout l’enjeu du socialisme, phase de transition où s’affronteront « le capitalisme agonisant et le communisme naissant » (Lénine).

 

[...]
Pour transformer la société, comme l’OCML-VP y travaille, nous devrons tous et toutes s’emparer de ces questions, ne plus les laisser aux mains d’experts. Nous ne sommes pas Madame Irma, nous ne savons pas exactement de quoi l’avenir sera fait. Pour autant, nous savons le but à atteindre, le communisme : une société sans classe, sans État, débarrassée de l’exploitation et de l’aliénation. Une société où nous aurons remplacé la concurrence entre les travailleurs et les peuples par la solidarité et la coopération. Enfin, une société qui répondra à la satisfaction de nos besoins et non plus la recherche de toujours plus de profits. Pour nous, c’est la seule voie pour la sauvegarde de la planète. Le capitalisme a inventé l’obsolescence programmée, à nous de le rendre obsolète !

 

Sources :
- Cours de l’École de base de l’OCML-VP
- Revue La Cause du Communisme n° 1 (1970) : La théorie des forces productives à la base du révisionnisme moderne
- Revue Communisme n°1 (1970) : PCF : La sainte productivité
- Revue Communisme n°22-23 (1976) : Staline et le matérialisme historique
Notes :
(1) Traité d’économie sur le Capitalisme Monopiliste d’Etat. Cité dans la Revue Communisme.
(2) Op. Cit.
(3) S. Latouche, Le pari de la décroissance, Editions Pluriel
(4) N. Georgescu-Roegen, La décroissance, Editions Sang de Terre

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