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Dès les années 80, une nouvelle armée de réserve industrielle de plus en plus précaire se forme

En 40 ans, le chômage de masse a profondément transformé la donne pour la classe ouvrière. En 1970, le groupe ouvrier représentait 8 millions de travailleurs, auquel s’ajoutaient 300 000 chômeurs. En 2011, le nombre des ouvriers a baissé autour de 6 millions, mais compte plus d’un million de chômeurs (d’après Statistiques Insee 2012). Loin d’avoir disparu, la classe ouvrière est de loin la première frappée par le chômage.

LA PRÉCARITÉ, AUJOURD’HUI MASSIVE, PREND RACINE DANS LES ANNÉES 80

Après avoir éliminé les travailleurs les plus âgés par les restructurations industrielles, le capital n’a intégré que très modérément les jeunes travailleurs issus du boom démographique. De 1975 à 2007, 3,5 millions d’emplois ont été créés, quand le nombre de travailleurs augmentait lui de 5 millions. En 2010, plus d’un jeune actif sur cinq (21,2 %), de 20 à 24 ans, est sans emploi. C’est quatre fois plus qu’en 1975. Une part importante de cette hausse a eu lieu entre 1975 et 1985. Le taux de chômage des jeunes atteint alors déjà 17 % (chiffres de l’Observatoire des inégalités). Dès les années 80, pour les enfants d’ouvriers, et de travailleurs immigrés, c’est déjà le début de la galère et de la ségrégation sociale.

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