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1er Mai 2020 : le Monde d’aujourd’hui repose sur les épaules du Prolétariat, le "Monde d’après" doit être à lui !

Même Macron a dû l’admettre, lui le représentant de la grande bourgeoisie habituellement si méprisant envers nous : c’est avant tout par notre travail, le travail des prolétaires exploité.e.s, que la société tient encore debout !

Aujourd’hui comme hier, c’est nous qui produisons les richesses, les biens de première nécessité comme tous les autres biens. L’épidémie a levé le voile sur les rouages de l’économie capitaliste et a révélé toute la violence de l’exploitation que nous subissons en tant qu’ouvrier.e.s et prolétaires ; les improductives et improductifs et les cols blancs ont été renvoyé.e.s chez eux, bien à l’abri, tandis que les capitalistes sont prêts à nous sacrifier au boulot pour maintenir coûte que coûte en état de marche la machine à faire des profits.

C’est à une véritable lutte à mort entre exploiteuses, exploiteurs et exploité.e.s qui se déroule sur fond d’épidémie. Beaucoup d’entre nous n’ont jamais cessé de travailler, à l’hôpital et dans les Ehpads, dans l’agro-industrie et la grande distribution, sur les plateformes logistiques, pour assurer les livraisons et dans les transports… et aujourd’hui tous les secteurs reprennent. Le confinement, c’est bosse et ferme-la, et c’est ce que nous subissons à longueur de temps, le mépris et l’arrogance des petits chefs, les cadences, produire toujours plus et toujours plus vite, et ça ne cesse jamais. Epidémie ou pas, nous sommes la dernière roue du carrosse, les dindons de la farce, celles et ceux qui aujourd’hui payent cette crise au prix fort, et demain devront la payer de nouveau.

Arrêtons de subir, confinement ou pas. On doit aller bosser, s’entasser dans les transports, mais s’abstenir de nous réunir et de manifester ? La Bourgeoisie, elle, ne s’arrête pas de faire de la politique, de faire voter des lois dirigées contre nous. Pourquoi devrions-nous accepter de nous taire ? Pourquoi devrions-nous accepter de rester chez nous ? La lutte de classe ne s’arrête pas pendant l’épidémie ; au contraire, elle s’intensifie, et c’est la Bourgeoisie qui l’a voulu. Ne confinons pas notre activité politique sur internet. C’est véritablement notre vie qui en dépend !

Leur unité nationale, on n’en veut pas. Encore une fois, Edouard Philippe a refusé toute autocritique lors de la présentation de son « plan de déconfinement » mardi dernier. Ni le manque de masques, ni le manque de tests, ni les revirements et les mensonges, rien n’est de la faute du pouvoir. On ne veut plus subir, laisser la parole aux autres, laisser les experts bourgeois décider de tout à notre place. L’épidémie a mis en lumière notre place dans la société et nous a ouvert les yeux. Il est temps pour nous de donner de la voix, de faire de la politique et reprendre le contrôle de nos vies. Si aujourd’hui les hôpitaux manquent de moyens, si les respirateurs fabriqués par PSA se révèlent une escroquerie, c’est bien parce que nous n’avons pas notre mot à dire et que ce monde tourne à l’envers. Il ne s’agit pas que de sauver les vies des prolétaires, mais bien de l’Humanité entière, et de sauver l’Environnement victime du saccage capitaliste. Une nécessité s’impose, il n’y a pas d’alternative, regardons-là en face : celles et ceux qui produisent les richesses de ce monde, les prolétaires, doivent le diriger !

Pour cela, il est urgent de nous organiser. Il est urgent de réunir partout, dès que possible, les exploité.e.s et les opprimé.e.s sur la base de la défense de nos intérêts en tant que classe, la classe ouvrière.

Luttons dans nos syndicats contre les corrompu.e.s passé.e.s au service de la Bourgeoisie, pour en faire des outils de lutte de masse contre l’exploitation. Formons dans nos quartiers des collectifs de solidarité pour nous venir en aide les uns aux autres. Formons des cercles de discussion pour mieux comprendre le Monde dans lequel nous vivons et réfléchir à la manière de le transformer. Tissons des liens de fraternité avec les travailleuses et travailleurs immigré.e.s, soutenons leurs collectifs car elles et ils appartiennent à notre classe, à notre camps. En bref, les prolétaires doivent se préparer à prendre le pouvoir en construisant leur organisation et leur conscience de classe.

Derrière la crise sanitaire, il y a une crise économique aiguë du Capitalisme mondialisé qui exacerbe les tensions internationales. Les cartes sont rebattues, nos exploiteuses et exploiteurs sont en concurrence pour maintenir leur place, c’est la course à celle ou celui qui restaurera en premier ses capacités productives, au mépris de notre santé et en imposant les pires régressions sociales aux exploités. On ferme ses frontières, on se menace, et même on se vole les masques entre impérialistes. Nous ne rentrerons pas dans ce jeu nationaliste et chauvin. Crions-le haut et fort : pas de guerre entre les peuples, mais pas de paix entre les classes !

Si elles et ils se posent collectivement la question du changement de société, si elles et ils luttent sans concession contre l’individualisme, le racisme et la patriarcat dans leurs rangs, les exploité.e.s trouveront un chemin pour renverser les classes exploiteuses, ici et ailleurs. Répétons-le, le Communisme est la seule solution à la crise économique, sanitaire, environnementale constante et de plus en plus grave que génère le Capitalisme.

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