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Elections européennes : Ils n’auront pas notre voix ! Refusons de voter !

Partisan N°229 - Juin 2009

Nous avons voté NON au référendum sur la Constitution Européenne, comme aux Pays-Bas et en Irlande, NON à cette Europe du capital, cette Europe de la crise financière, cette Europe de chasse aux immigrés, des restructurations et délocalisations. Nous avons refusé de soutenir la constitution d’un nouveau géant impérialiste, dont le seul objectif est de pouvoir rivaliser avec ses concurrents américains, japonais, russes, chinois ou indiens, dans une guerre économico-politique où c’est nous qui sommes la chair à canon. Cette guerre n’est pas la nôtre,cette Europe non plus.
« Tout le monde s’en fout », « personne ne comprend les enjeux », entend-on partout autour de nous. C’est une erreur : les enjeux sont parfaitement clairs, annoncés par tous les gouvernements, tous les médias. C’est le traité de Lisbonne (signé par Jospin), qui vise à faire de l’Europe la première zone mondiale de compétitivité face aux concurrents, qui pousse à toujours plus de restructurations, jusqu’au fond de l’appareil d’Etat, santé, éducation, retraites comprises.

CETTE EUROPE, NOUS N’EN VOULONS PAS !

Notre Europe, c’est celle du soutien aux émeutes en Grèce.
Notre Europe, c’est celle de la libre circulation des travailleurs et du soutien aux sans-papiers.
Notre Europe, c’est celle des manifestants anti-OTAN à Strasbourg.
Notre Europe, c’est celle des Continental à Hanovre, accueillis triomphalement par leurs collègues allemands. Celle du soutien des travailleurs de Renault à la grève de Dacia en Roumanie.
Notre Europe, c’est celle du Conseil international des travailleurs de l’Automobile qui aura lieu l’automne prochain à Hanovre, justement.
Notre Europe c’est celle de l’internationalisme, celle du soutien à Gaza et à la grève générale aux Antilles.
Nous avons voté NON au référendum, nous avons refusé cette Europe du capital, nous construisons l’Europe des prolétaires.
Les bourgeois, Sarkozy en tête se contrefichent de notre avis. Vous avez voté NON ? Et bien, on va rejouer, on le fait voter au Parlement... Voilà la réalité : tant qu’on reste dans les clous du jeu parlementaire factice, pas de souci. Dès qu’on sort des rails, le rideau de fumée disparaît, et ce sont les crocs qui sortent ! Et on voudrait, aujourd’hui, nous faire voter pour des représentants de cette Europe, de cette démocratie ? Ils nous prennent pour des guignols ?
On voit le NPA de Besancenot qui s’est lancé à corps perdu dans la bataille électorale. Réunion sur réunion, il faut bien gagner sa légitimité dans le jeu électoral bourgeois ! Et au fait, la LCR et Lutte Ouvrière, ils ont eu des députés au Parlement
Européen, non ? Ils font quel bilan ? Ça a servi à quoi, à part être financé officiellement par l’Etat ? Ils peuvent nous expliquer quelle « tribune » ça a été, qu’est-ce que ça a apporté aux ouvriers en lutte, aux sans-papiers, aux précaires, aux enseignants, étudiants et soignants ?
Et pendant ce temps, pendant la campagne pour les Européennes, les travailleurs trinquent, la crise continue, les plans de restructurations se poursuivent et ce sont des dizaines de milliers de licenciements qui vont tomber. Les élections européennes, quelque part, c’est comme la grippe, un excellent dérivatif pour ne plus parler des vrais problèmes !
Nous ne sommes pas dupes. Nous refusons tout nationalisme, tout chauvinisme (même élargi à 27), et c’est l’internationalisme prolétarien que nous construisons ! Absolument rien à voir avec cette Europe et ces élections.
Aussi, ils n’auront pas notre voix le 7 juin, et nous refuserons de voter !

COMMUNISTES, nous sommes convaincus qu’il y a un autre choix que d’accepter le capitalisme, la fatalité de la crise, la misère matérielle et morale, les guerres : celui de lutter pour une société d’hommes et de femmes librement associés, prendre en main notre avenir et ne pas subir celui que nous réserve la bourgeoisie. Il est vrai, les ouvriers peuvent prendre le pouvoir et le perdre.
L’URSS et la Chine ont été des espoirs. Ce sont maintenant des pays capitalistes. Mais nous ne tournons pas la page. La Commune de Paris, la révolution russe ou chinoise et en particulier la Révolution Culturelle sont de riches expériences pour nous. Nous avons encore à apprendre d’elles pour mieux surmonter les difficultés actuelles ou futures.

COMMUNISTES, nous luttons pour que les exploités détruisent le pouvoir et la bourgeoisie (son gouvernement, son parlement, sa police et son armée) et exercent par eux-mêmes un pouvoir sur toute la société. Ce pouvoir ne sera réel que s’il est porté par un bouleversement complet des rapports entre les hommes, des relations entre les hommes et les femmes, de la division du travail, du travail lui-même. Son accouchement ne pourra se faire que par la violence de masse.

COMMUNISTES, nous défendons les intérêts de tous les ouvriers, pas les intérêts de la France. Le nationalisme et le racisme nous divisent. Ils sont pour les ouvriers des impasses. Contre l’impérialisme — et particulièrement l’impérialisme français —, nous sommes aux côtés des peuples dominés et soutenons leur droit à l’indépendance.

IL FAUT UNE ORGANISATION pour résister et combattre, mais il la faut aussi pour comprendre et apprendre dans la lutte. Nous en avons besoin pour faire des expériences passées un guide pour l’action. Nous avons besoin d’elle pour que la pratique et le savoir de chacun deviennent la richesse de tous par la confrontation et le débat. Nous avons besoin d’une telle organisation pour que la lutte pour le communisme soit portée, de façon réfléchie, par un nombre croissant de travailleurs.

Voilà ce à quoi travaille Voie Prolétarienne.

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