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Coliposte : dégradations sociales et résistances !
Les travailleurs de Coliposte avaient des droits, qu’ils soient en CDI ou fonctionnaires (il n’y en a presque plus). Pour contourner les résistances, la direction de Coliposte a sous-traité environ 70 % de la distribution. Ainsi, les tournées surchargées sont faites, même si elles durent des heures. Si le sous-traitant n’est pas content, il s’en va... La direction, liée à la Poste, donc à l’État, adore ces contrats. De plus, le nouveau schéma directeur prévoit de fermer la moitié des Agences Coliposte en Ile de France, et les emplois qui vont avec. Le 29 novembre les syndicats ont lancé une grève massive contre ce projet. Mi-décembre on apprend qu’un sous-traitant a été retrouvé dans un état critique, car il aurait glissé d’une péniche le long de la Seine durant sa distribution, et resté 10 minutes dans l’eau. Finalement, il est décédé. Il n’avait qu’un titre provisoire de séjour. La direction de la Poste a affirmé ne pas le connaître, alors que les agents, sous-traitants ou non, l’avaient vu au travail plusieurs jours. Même reconnaître un accident du travail, c’est trop pour la direction. Elle a à son actif 80 000 suppressions d’emplois en 10 ans. Quel que soit le gouvernement, seule la résistance organisée les fait reculer. Sous-traitance : résistance !