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Un modèle de flexibilité !

Le programme Parisot

Les réformistes négocient actuellement la flexisécurité. La CGT dit « sécurité sociale professionnelle », la CFDT « sécurisation des parcours professionnels », alors qu’il s’agit bien de flexisécurité. Et la flexibilité, c’est celle du contrat de travail. En clair, encadrer de quelques droits (formation, indemnisation, mutuelle) l’acceptation des licenciements.
Laurence Parisot déclarait en juillet 2012 : « En 2008, nous avons fait un grand pas en matière de flexisécurité avec l’invention de la rupture conventionnelle. Il faut inventer quelque chose d’équivalent sur le plan collectif » (cité dans Le Monde diplo, janvier 2013, page 19).

Les ruptures conventionnelles

En août 2008 en effet, la loi instituant les ruptures conventionnelles du contrat de travail entre en vigueur. Quelques mois plus tard, début 2009, c’est celle créant le statut d’auto-entrepreneur.
En trois ans et demi, jusqu’à la fin 2011, 770 000 ruptures conventionnelles sont enregistrées. 288 988 pour la seule année 2011, soit environ 24 000 par mois. Le million est atteint en 2012.

Et les auto-entreprises

A partir de 2009, l’arrivée des auto-entreprises a doublé le nombre de créations d’entreprises, qui passe de 25 000 à 50 000 par mois environ. Un peu moins de 300 000 ruptures « à l’amiable » par an, et un peu plus de 300 000 créations d’auto-entreprises, voilà qui incite au rapprochement. D’un côté, votre emploi est supprimé sans recours possible, de l’autre vous affrontez le marché et la crise seul.
« Seul », le mot qui tue. Il n’y a qu’un antidote qui peut sauver, vous le connaissez, c’est l’organisation. Au moins celle des victimes des ruptures conventionnelles qu’on a poussés à être volontaires.

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