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Nous voulons une autre société

et une autre famille

Il n’existe pas de famille naturelle

Les réactionnaires passent leur temps à rabâcher qu’une famille « normale », ça ne peut être qu’un homme et une femme qui élèvent leurs enfants naturels, et que cela a toujours été la forme de famille naturelle dans l’humanité. Mais nous savons que ce n’est pas vrai. Dans son histoire, et c’est encore le cas aujourd’hui, l’humanité a adopté des formes de familles très différentes les unes des autres. Dans de nombreuses sociétés, par exemple, l’oncle maternel occupe une place auprès des enfants bien plus importante que le père biologique. Dans d’autres, les enfants sont élevés avant tout collectivement. Concernant le couple, certaines sociétés ne connaissent pas le mariage, alors que d’autres ont des règles bien plus complexes que celles en vigueur actuellement chez nous, comme les aborigènes d’Australie. En bref, la famille telle que la conçoit la norme réactionnaire n’a pas existé de tout temps, cela est une certitude ; il n’existe pas de modèle de famille universel et immuable. Friedrich Engels, le plus proche camarade de Marx, explique très bien cela dans son livre L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État.

Le mariage, c’est la propriété !

Les réactionnaires nous disent que le mariage serait une institution « sacrée », auquel il ne faudrait pas toucher, au risque de voir la société s’effondrer. En fait, l’institution du mariage n’a de sens que dans une société de propriété privée. Le mariage, depuis l’antiquité, sert à garantir l’union des patrimoines : c’est un véritable contrat d’association entre deux familles. Contrat inégal, puisque outre la gestion des biens, le mariage est aussi un moyen, dans les sociétés patriarcales, de faire passer la femme sous la domination d’un mari, après celle du père. De même, le fait qu’un enfant ne puisse être que la possession exclusive d’un couple, la distinction entre enfants légitimes et illégitimes, est un moyen de garantir la transmission de l’héritage. Par la suite, l’idéologie des classes possédantes s’est chargée de présenter ces règles comme des nécessités naturelles et morales, et d’en dissimuler les racines pécuniaires !

Pour la famille et le couple libre...

Dans un monde que nous voulons sans propriété privée et sans oppression des femmes, nous n’aurons plus besoin de toutes ces règles. Nous militons pour la famille et le couple libre. Que chacun puisse vivre une relation amoureuse avec qui il veut, sans discriminations et sans contraintes inutiles, du moment que cela se fait entre personnes conscientes et consentantes. De même, nous voulons que chaque enfant soit élevé par des gens qui l’aiment et prennent soin de lui, qu’il s’agisse d’un couple hétérosexuel, homosexuel, ou de toute une collectivité. Un enfant n’est pas la propriété d’un couple, c’est un être dont toute la société doit être responsable.

...Mais pour l’égalité des droits !

Même si à terme nous souhaitons l’abolition du mariage, nous soutenons le droit des couples homosexuels à y avoir accès aujourd’hui, comme un combat contre une discrimination : ce n’est pas le mariage en tant que tel qui nous importe, mais les droits qu’il assure à ceux qui le contractent. Mais, au delà de la lutte pour les droits aujourd’hui, l’acceptation pleine des homosexuels et les changements dans la famille seront les fruits d’un combat de longue haleine.

 

Axel

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