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Oslo et le pseudo « État de Palestine » - 1993
Partisan N°263 - Mars 2013
Le 13 septembre 1993 était consacrée une des plus grandes trahisons de l’histoire de la lutte des peuples contre l’impérialisme. Yasser Arafat, dirigeant du mouvement de libération national palestinien, signait les Accords d’Oslo sous l’égide des États-Unis.
La trahison de la direction palestinienne
Par ces accords, le Fatah, (principal parti de la résistance palestinienne) et l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) acceptaient de désarmer la résistance palestinienne et de reconnaître complètement l’État d’Israël. En échange de quoi, ils ont obtenu une autonomie fantoche pour quelques territoires de Gaza et de Cisjordanie, sous le nom d’ « Autorité palestinienne » (« AP » en abrégé). Mais pour le peuple palestinien rien n’a changé : Israël, avec la bénédiction des impérialismes, a continué à massacrer et coloniser. L’autorité palestinienne s’est révélée être l’équivalent des bantousthans noirs de l’Afrique du Sud de l’apartheid, des pseudo-Etats pour les peuples dominés, en fait toujours dans la main des colonisateurs. Oslo n’était qu’un mirage, et cela ne pouvait en être autrement.
La reconnaissance de l’ONU : une pitoyable manœuvre
L’année dernière, l’Autorité palestinienne (successeur d’Arafat) a obtenu que la « Palestine » soit reconnue comme un « État non-membre » par l’ONU. Ce n’était en fait qu’un pitoyable tentative pour faire croire que l’AP est une structure au service du peuple palestinien, alors qu’en fait ce n’est qu’une laisse passée à son cou par les impérialistes pour faire barrage à ses justes revendications. D’ailleurs, même si Israël et les USA se sont opposés à cette reconnaissance, la France l’a soutenu, en espérant sauvegarder un peu de la crédibilité de l’AP auprès de son peuple. Ce nouveau statut n’a pour l’instant rien changé, et nous pouvons être sûr qu’il ne changera rien au sort du peuple palestinien.
La contradiction antagonique entre le sionisme et le peuple palestinien
Il ne reste plus qu’à l’AP et au Fatah qu’à trouver une nouvelle carotte pour tenter de berner leur peuple. Personne ne peut plus croire sérieusement qu’il est possible de créer un État palestinien aux côtés d’Israël. Les sionistes, avec un cynisme assumé, prennent chaque jour un peu plus fermement le contrôle total de la terre de Cisjordanie. La revendication historique du peuple palestinien avant la trahison d’Oslo, celle d’un seul État démocratique de la Méditerranée au Jourdain libéré de l’impérialisme et du sionisme, est la solution la plus révolutionnaire, mais également paradoxalement la plus réaliste, tant les projets de coexistence de deux États apparaissent chaque jour plus aberrants aux yeux de tous. Seule la disparition d’un des deux permettra de régler la contradiction entre l’existence de l’État d’Israël et celle du peuple palestinien. Pour nous, c’est clair : le premier est colonial et raciste, il doit être aboli.
Axel