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Obama, la santé des enfants, et celle du capitalisme

Partisan N°277 - Octobre 2014

L’augmentation catastrophique de gaz carbonique dans l’atmosphère continue, vecteur essentiel du réchauffement climatique dont les pauvres de la planète vont subir les conséquences pendant au moins un siècle ! En cause, un mode de “développement” qui a le profit comme moteur de croissance. Du coup, l’air est pollué, la mer est sur-pêchée, les ressources naturelles et les travailleur(se)s sur-exploité(e)s.

 

Deux voies pour imaginer en sortir : rendre le capitalisme vert (compatible avec un développement soutenable des productions) ou changer de système pour un autre où la survie des populations laborieuses sera au cœur du projet. Nous le disons clairement : il n’y pas de solution à la survie écologique de la planète sans renversement du capitalisme et de sa logique destructrice. Ce que nous résumons par la formule « Verts parce que Rouges ».

 

Quelques déclarations récentes viennent apporter de l’eau au moulin de cette conception. Celle du Président des Etats-Unis par exemple, qui déclare à propos d’une campagne pour limiter les centrales électriques au charbon (600 sur les 1600 sur le territoire) « En Amérique, il n’est pas besoin de choisir entre l’état de santé des enfants et celui de l’économie » (Barak Obama). Traduisez : nous ne prendrons des mesures anti-pollutions que quand celles-ci seront compatibles avec le développement de l’économie, donc qu’on aura trouvé les solutions technologiques qui les rendent compatibles. Ses détracteurs républicains mettent en avant le coût des fermetures de centrales au charbon qu’il avance : 800 000 emplois dans les mines, 50% d’augmentation du coût de l’électricité.

 

Même chose en Chine. Le gouvernement veut bien envisager de réduire les émanations de gaz carbonique dues au centrales à charbon (causes de pollutions et maladies respiratoires d’ampleur) à condition que cela « ne bride par le développement économique ». Tout est là : rendre compatible le développement capitaliste et les efforts de moindre pollution. Quand on trouve des solutions qui rapportent, on se lance dans cette nouvelle production : panneaux solaires, voitures électriques, maisons isolées,...

 

Même chose en France bien sûr autour du « changement » de politique énergétique pour s’orienter vers une autre voie que le tout nucléaire sans froisser le lobby pro-nucléaire (qui va du PCF à EdF) et les industriels, tant du secteur (Alstom, Areva,..) que tous les autres bénéficiant d’un prix de l’électricité qui laisse aux générations suivantes les coûts de gestion des déchets et des démantèlements de centrales.

 

Nous devons lier questions écologiques et économiques, tant sont imbriquées les faits et les solutions. ...

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