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Retour de la marche Paris-Nice
Le retour s’est fait par le train. Le comité de soutien attendait dans la gare. A l’extérieur, il y avait 1200 camarades, en majorité sans-papiers. Super retrouvailles. Des camarades de VP étaient présents. Ensuite le cortège des marcheurs et du comité de soutien s’est dirigé en manifestation en direction du local occupé rue Baudelique. Il est passé à Bastille, où des sans-papiers soutenus par la CGT et les autres syndicats occupaient les marches de l’Opéra. Mais des militants CGT firent un cordon sanitaire afin d’empêcher la jonction avec les marcheurs. Les camarades des deux côtés se saluaient, mais le service d’ordre CGT a tout fait pour que les deux groupes ne se rejoignent pas. Ubuesque. (Les camarades qui occupaient devant la Bastille étaient présents depuis 8 jours (et nuits), sans abris sous la pluie. Ils ont fait preuve d’un grand courage. Le lendemain, malgré les promesses de négociation, ils étaient expulsés par la police et certains arrêtés).
Le cortège s’est poursuivi devant une boîte d’intérim occupée. Fraternisation, puis retour à Baudelique. Dans les prises de parole, un camarade marcheur a dit qu’il « avait vu la France fraternelle », que « dans les 27 étapes des collectifs ont été créés », que le seul message a été « régularisation de tous les sans-papiers ». La marche a été un succès. Près de 95 marcheurs et 10 soutiens y ont participé. La trop courte préparation de 1 mois n’a pas été un obstacle. Partout ils ont été accueillis par des collectifs. Nos camarades ont été présents tout le long de la marche. La marche a été bien couverte par les médias locaux, mais ignorée par les médias nationaux.
La lutte n’est pas finie. Le gouvernement durcit ses lois, la détermination des sans-papiers ne faiblit pas. Le discours des marcheurs a toujours été « régularisation de tous les sans-papiers », ce qui a fait grincer des dents des bureaucrates et les partisans de la régularisation « par le travail ». L’orientation des directions syndicales, le rabaissement des revendications ne mènent à rien. Aucun résultat positif n’est à mettre à l’actif de ces directions syndicales. Notre organisation se bat pour l’unité de la classe ouvrière et pour que les ouvriers sans-papiers prennent leur lutte en main. C’est à contre-courant, mais l’idée fait son chemin.
Correspondant VP
Voir aussi sur la marche Paris-Nice des sans-papiers :
Le 1er mai à Vitry
Extrait des interventions de VP au cours de la marche
Un article d’analyse plus générale du mouvement actuel La plus grande grève ouvrière depuis 1995 !
La déclaration de VP A bas le consensus chauvin, unité des travailleurs Libre circulation, régularisation de tous les sans papiers
Le tract unitaire de soutien à la marche Nous Soutenons Les Sans-papiers En Marche Pour La Régularisation