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Femmes : Nous étions plus de 5 000 dans la rue

Partisan N°233 - Décembre 2009

Ca fait du bien de sortir en-dehors du 8 mars rituel, de manifester notre révolte contre la dégration de nos conditions de vie de femmes, premières victimes de la crise.
Manifestation lancée le 17 octobre par Femmes Solidaires (PCF), à laquelle de nombreuses associations et partis politiques étaient présents, FSU, CNDF, MMF, PS, NPA, Alternative Libertaire, Coordination 93, Femmes Egalité, Africa, SUD-Education, CGT... Même les franc-maçonnes sont sorties de leurs loges. Force est de constater que les cortèges étaient composées pour l’essentiel de femmes issues de la petite et de la grande bourgeoisie. Si elles dénoncent une précarité de plus en plus forte et un manque de moyens pour les structures sociales (planning familial, centres IVG, crèches, cantines, aide aux devoirs...), elles remettent en cause un système patriarcal mais pas le système capitaliste dans lequel il se renforce. Pour nous, au contraire, beaucoup de ces femmes bourgeoises n’hésitent pas à nous embaucher pour faire leur ménage, gérer leurs enfants et parfois leurs maris.
C’est pourquoi, nous, le cercle jeunes de VP-Partisan et les sympathisantes, étions présents pour nous opposer aux idées dominantes. Dans notre tract, nous faisions la différence entre le féminisme « universel » qui prétend que toutes les femmes ont le même intérêt, et le féminisme de lutte de classes, qui tend à expliquer que les femmes vivent une double oppression, celle du capitalisme et celle du système patriarcal. Pour nous, les chaînes de la classe ouvrière ne se briseront que lorsque celles des femmes seront brisées. C’est pourquoi il faut travailler à la transformation des rapports entre les hommes et les femmes en luttant contre nos propres préjugés, notre propre aliénation, notamment sur les femmes et les homosexuel(le)s. Nous luttons également pour l’unité internationale des travailleuses en soutenant RAWA, association révolutionnaire des femmes d’Afghanistan. Nous relayons la lutte du peuple népalais, où les femmes sont au premier rang du combat, et celle des étudiants basistes marocains (la Voie Démocratique Basiste).
Nous soutenons également les sans-papières présentes dans la Coordination 93, qui n’ont pas eu accès au micro détenu par les spécialistes, en fin de manif. C’est pourquoi nous allons ici transmettre leurs paroles.

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