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Contre le chômage, la précarité, la vie trop chère… Construisons la riposte populaire !

Aujourd’hui, c’est la colère et l’exaspération qui dominent dans les milieux populaires des zones péri urbaines. Colère et exaspération face à cette vie qu’on nous impose, toujours plus précaire et incertaine, toujours plus dure, et on ne voit pas comment s’en sortir !

 

Le prix des carburants, les taxes et impôts injustes, c’est ce qui a mis le feu aux poudres. Mais cette colère est bien plus profonde, elle s’est nourrie des politiques d’austérité successives qu’on a subies, celles menée par Macron bien sûr, par Hollande et Sarkozy et par tous les autres avant eux.

 

Nous, on n’en peut plus. On n’en peut plus de courir d’une mission d’intérim à une autre, un jour ici, un autre là, et se taire et devoir tout accepter si on veut être rappelé. On n’en peut plus des horaires décalés, des journées à rallonge, du travail qui nous use et nous transforme en zombie, de la violence des petits chefs. On n’en peut plus des restructurations, du chantage à l’emploi, et les boîtes qui ferment les unes après les autres. On n’en peut plus du chômage, antichambre de la misère qu’on voit se propager partout autour de nous. Et l’arrogance de Macron qui prétend qu’il suffit de traverser la rue… quel mépris !
Tout fout le camp. Il n’y a pas que les boîtes qui ferment, les maternités, les hôpitaux et les services d’urgence, les services publiques… il n’y a plus rien à proximité. Les EHPADs à la dérive, nos anciens maltraités faute de moyens matériels et humains suffisants, et le personnel soignant en souffrance. A croire que nos vies valent moins que d’autres.
Tout est cher, la vie est chère et avec nos salaires on parvient tout juste à boucler les fins de mois. Au minimum vieillesse ou avec les minimaux sociaux, on ne fait que survivre, c’est l’angoisse de perdre son logement et de se retrouver à la rue.

 

De cette vie-là, on n’en veut pas ! Aujourd’hui le mouvement né de cette explosion de colère agrège autour de lui de plus larges secteurs à l’appel de syndicats, de partis ou de collectifs de quartiers. C’est positif et ça pose la question de la direction du mouvement, des positions autour desquelles on se retrouve et on combat.
Des petits patrons, des artisans se battent à nos côtés pour moins d’impôts et de taxes mais ils ne feront jamais rien pour lutter contre le chômage et la précarité ni pour augmenter les salaires. Et demain ils se retourneront contre nous, pour continuer à profiter d’une main d’œuvre corvéable et bon marché. Ceux-là sont à écarter, tout comme ceux qui, dans les syndicats ou les partis, n’imaginent notre avenir que dans le cadre étroit de cette société, qui négocient des contreparties à notre exploitation plutôt que de la combattre et nous mènent ainsi à des impasses.

 

Construire la riposte et porter un coup d’arrêt à ces politiques antipopulaires, c’est placer le mouvement sous la direction de celles et ceux qui ont le plus intérêt à se battre jusqu’au bout, celles et ceux qui subissent le plus durement la précarité, le chômage et la misère. C’est mener le combat sur des positions de classe, de défense des intérêts ouvriers et prolétaires contre l’exploitation des patrons.

 

Renforcer notre camp, c’est aussi dénoncer sans ambiguïté ceux qui tiennent des propos racistes, homophobes ou sexistes, ceux qui agressent les homosexuels, insultent les migrants sur les barrages et les livrent à la police. Tous ceux-là ne font que semer les graines de la division entre nous, ils nous affaiblissent et nous détournent des vrais combats à mener. Ils sont à combattre résolument dans nos rangs.

 

Mais pour en finir avec la précarité et le chômage, en finir avec la pénibilité et la souffrance, c’est au fondement même du travail qu’il faut s’attaquer, et c’est toute la société qu’il faut transformer. Pour une société débarrassée de toute forme d’exploitation et d’oppression, pour travailler tous, moins et autrement, c’est une révolution qu’il nous faut.

 

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