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Des déchets, des déchets, cette société ne sait produire que des déchets !
Tract pour la manifestation de Bure le 20 septembre 2025
Après les manifestations du 10 et du 18 septembre, l’OCML Voie Prolétarienne sera à Bure samedi 20 septembre, contre la centrale poubelle de déchets nucléaires Cigéo.
Ci dessous, le tract pour la manifestation

• Des déchets nucléaires enfouis pour des millénaires, sans savoir ce qu’ils vont devenir…
• Des déchets énergétiques produits par un système productif ultra-centralisé, près de 10% de la production électrique disparaît dans les pertes en ligne, l’équivalent de la production de 5 réacteurs nucléaires…
• Le gaspillage alimentaire, à côté de la famine et de la misère
• L’obsolescence programmée comme système de production, les montagnes de déchets textiles au Kenya, de déchets électroniques au Ghana
• Des océans de plastique dans toutes les mers du globe
• Des toxiques chimiques ingérables et de plus en plus dangereux, rappelez-vous Bhopal en Inde, ou les explosions de stocks de nitrate ammonium à AZF ou à Beyrouth, ou le mercure répandu à tout va dans les mines du monde entier.
• Et ainsi de suite
Voilà le monde qu’ils nous proposent : un monde de déchets, pour produire toujours plus, dans une course au productivisme effréné, avec un seul objectif, le profit dans la concurrence et la guerre économique mondialisée.
Mais le principal déchet produit par cette société barbare, le principal gaspillage, c’est la force de travail. Le prolétaire qui est détruit au travail dans sa chair et son cerveau, jeté au chômage ou dans la précarité quand il est définitivement usé ou quand le capitaliste n’en a plus besoin. Sur les chaînes automobiles, les postes les plus durs sont occupés par les intérimaires, remplacés tous les six mois dès que les troubles musculo-squelettiques font baisser la productivité.
Ce sont les soldats envoyés comme chair à canon dans la guerre militaire contre les puissances concurrentes, avant ou après avoir été chair à patrons de la guerre économique. Ce sont les populations massacrées sous les bombes comme à Gaza, ou réduites à la famine et chassées de leurs terres.
Le principal gaspillage de cette société de déchets, c’est l’imagination, l’initiative, l’enthousiasme des prolétaires, soumis et dépossédés de leur force vive par l’exploitation capitaliste.
Le déchet c’est la marque de fabrique du capitalisme, c’est le résultat d’une exploitation forcenée de l’homme et de la nature, sans foi ni loi, jusqu’à l’apocalypse s’il le faut.
Nous rêvons tous à un autre monde, de coopération, d’entraide et de solidarité, d’utilité et de sobriété, de protection de la nature, de tolérance et d’internationalisme. Mais, en fait, il faut arrêter de rêver, il faut regarder la réalité en face.
Il y a deux camps. D’un côté, les exploiteurs, les capitalistes, les impérialistes, qui mettent à sac et empoisonnent la planète, sucent le sang et la sueur des travailleurs, qui se moquent comme d’une guigne du futur, tant qu’ils peuvent tirer profit du présent. Trump, Poutine, Xi Jinping, Modi, Macron et tous les autres.
De l’autre côté, il y a les travailleurs, les peuples du monde, et plus généralement toutes celles et ceux qui n’en peuvent plus de cette société barbare, qui sont effrayé.e.s par l’avenir qu’on nous prépare.
Un autre monde, c’est changer les règles du jeu, et au niveau global, on peut s’appuyer sur de nombreuses expériences locales. Mais maintenant, il faut changer d’échelle. Il faut en finir avec la guerre économique ou militaire, la domination des peuples et le pillage des richesses, l’exploitation des ouvrier.e.s, les déchets partout. C’est un projet ambitieux, mais grandiose, celui d’une libération véritable, celui d’une vraie « révolution », comme l’ont tenté les révolutionnaires de la Commune, les bolcheviks de la Révolution Russe, les maoïstes de la Révolution Culturelle. Et leur échec n’est qu’une étape dans la toute jeune histoire de la libération des peuples.
C’est à nous de prendre le relais maintenant, en mettant l’écologie, le féminisme, l’antiracisme, l’internationalisme au cœur de la lutte contre l’exploitation capitaliste.
La lutte contre les déchets nucléaires de Cigéo est une petite partie de ce grand combat à mener, de ce projet à construire.
C’est notre combat, à nous maoïstes de Voie Prolétarienne, même si le chemin est encore long – il n’y en a pas d’autre en fait.