Burkina Faso : Vérité et Justice pour Hama Balima et Fahadou Cissé !

Le vendredi 31 mai, 2 militants de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) du Burkina Faso ont été assassiné sur une route du nord de pays, alors qu’ils allaient rendre visite à une de leur section locale, à Yagha. Ils s’appelaient Hama Balima (par ailleurs membre du Bureau exécutif national de l’ODJ) et Fahadou Cissé. Leurs corps ont été retrouvé criblés de balles sur le bord de la route.

L’ODJ est une organisation anti-impérialiste, démocratique et révolutionnaire créée dans le sillage du puissant mouvement populaire qui en 2014 a chassé Blaise Compaoré, un pilier de la Françafrique. L’ODJ est très active dans l’organisation des cultivateurs, orpailleurs, petit-commerçants, élèves et étudiants, dans les villes comme en brousse. D’ailleurs, les deux camarades de l’ODJ devaient participer à des échanges sur la question de l’orpaillage artisanal, du racket et la corruption de certains agents de l’administration publique, et des difficultés d’accès aux soins de santé.

L’enquête de Police et de Justice est menée avec manifestement beaucoup de mauvaise volonté par les autorités. Malgré la plainte déposée, aucune autopsie n’a encore été effectuée à ce jours. Selon les autorités, le crime a forcément été commis par des « terroristes » ; mais les militants de l’ODJ font régulièrement l’objet de menaces physiques de la part de représentants de l’Etat.

La zone du nord du pays où ce double assassinat a été commis est placée, sous prétexte de lutte « anti-terroriste », sous état d’urgence. L’armée et la gendarmerie burkinabè s’y sont livré à des violations des droits humains. Par ailleurs, des groupes armés s’en prennent à la population ; en janvier derniers, à Yirgou, ce sont peut-être plusieurs centaines de personnes qui ont été massacré par des milices ethniques.

La France a mis en place au Burkina, au Mali ou au Niger des régimes fantoches, faibles et corrompus. Misère et corruption sont le terreau dans lequel les groupes armés se développent. L’intervention directe de l’armée française dans la région ne fait qu’aggraver la situation. Pour sauver leur peau, les gouvernements locaux soutiennent des milices ethniques qui commettent chaque jour des crimes. Les violences terribles qui touchent une grande partie du Mali se répandent dans les pays voisins. C’est tout le système néo-colonial qui est en crise, et les populations sont en train d’en payer le prix.

L’OCML-VP apporte son soutien à l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso ; soutien à la revendication de vérité et justice pour les deux militants assassinés, mais aussi dans son combat démocratique et anti-impérialiste quotidien.

En France et au Burkina, un même ennemi, l’impérialisme français !
Retrait de toutes les troupes françaises d’Afrique !
A bas les régimes corrompus et anti-populaires au service de l’impérialisme !
Vive la lutte des peuples pour leur libération !