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La Santé sacrifiée, ce n’est pas affaire de financement mais de CAPITALISME !

Tract - Santé

Les soins sacrifiés sous couvert de l’Etat, Hollande après Sarkozy

- Les restructurations massives dans le secteur de la santé, avec l’arrivée de nouveaux concurrents, vrais monopoles impérialistes (Générale de Santé), la fermeture d’hôpitaux, des maternités et des services dits non rentables, par exemple le Planning Familial…
- Les restrictions budgétaires dans tous les hôpitaux, les suppressions massives de postes, l’impossibilité pour les soignants de prendre leurs RTT, les gardes qui s’enchaînent, le flux tendu sur la main d’œuvre, des conditions de travail toujours plus épuisantes, jusqu’au suicide comme à Lille…
- La division du travail, la spécialisation croissante, le renforcement de la hiérarchie face aux petites qualifications…
- Les déserts médicaux où les médecins ne sont plus remplacés, dans les campagnes ou les banlieues difficiles, où il devient impossible de trouver un gynéco, où il faut 6 mois pour avoir un rendez-vous en ophtalmo…
- La suppression des prises en charge spécialisées du handicap, physique ou mental, l’intégration forcée dans les écoles… Les attaques contre la santé des sans-papiers.

Des profits qui prospèrent

- Le poids des groupes pharmaceutiques qui se financent grassement sur les cotisations et les impôts…
- La tarification à l’acte, les déremboursements, la hausse des cotisations Sécu et Mutuelle…
- L’intégration des Complémentaires Santé et des mutuelles au système des banques et assurances, l’abandon de l’esprit mutualiste (enfin de ce qu’il en restait) pour en faire un secteur de profits, les regroupements en monopoles (AG2R La Mondiale, Malakoff Médéric), la disparition des petites mutuelles locales…
- Les scandales médicaux à répétition, de l’amiante au Mediator, en passant par la vache folle, le vaccin H1N1 ou les prothèses PIP…
- Des gestionnaires syndicaux à la Sécu ou dans les Mutuelles qui font le sale boulot de la gestion des restrictions et restructurations (le fameux « paritarisme »)…
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Et ainsi de suite, le catalogue est long comme un jour sans pain…
Il est toujours plus difficile de se faire soigner correctement, c’est toujours plus cher, les conditions de travail des soignants deviennent catastrophiques… Et en plus, plus on est bas dans la société, plus c’est grave.
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Il y a bien une restructuration lourde en cours dans le domaine de la santé.
Une restructuration capitaliste. Avec taux de profit, concurrence, guerre économique, mondialisation. Comme dans l’automobile, comme dans l’agro-alimentaire, comme dans la chimie.
On veut quoi, nous ? Peut-on rêver à un capitalisme à visage humain, qui soignerait les pauvres, un peu comme les bonnes sœurs dans le temps ? D’un capitalisme à visage humain, où un chômeur serait traité à égalité avec un PDG ? D’un capitalisme à visage humain qui nous soignerait préventivement, au lieu de nous réparer quand nous sommes brisés par le travail ou la misère ? Evidemment, non !
La question du financement est secondaire (même s’il existe). La Santé, dans cette société, c’est une marchandise, de plus en plus une pompe à profits. Avec le chômage et la précarité, c’est facile de remplacer les prolétaires au boulot, il est moins nécessaire de les « réparer » avec un service d’Etat de la santé. Par contre, pour les bourgeois, c’est important de développer le marché des soins, pour ceux qui pourront payer.

Nous, nous voulons « un autre monde », où la Santé c’est

- La prévention dans tous les domaines, d’abord dans les conditions de travail et de logement. C’est la vérification des toxicités des médicaments. Avec un bouleversement du système médical, la multiplication des soignants de proximité à l’image des « médecins aux pieds nus » de la Chine maoïste.
- Une révolution dans le travail et la façon de produire. La suppression du taylorisme, du travail à la chaîne ou de nuit, à l’origine de l’usure rapide des travailleurs et travailleuses, des TMS, du stress, et de nombreuses maladies professionnelles.
- Mettre la recherche et la production pharmaceutique au service des peuples : la révision complète des choix et priorités, la disparition de la publicité pour laquelle les monopoles dépensent plus qu’en recherche (jusqu’à 40% du prix d’un médicament…).
- Orienter la recherche et les soins vers les pathologies les plus répandues, même si elles ne sont pas les plus rentables. Le paludisme, la tuberculose, le vaccin VIH en sont les exemples par excellence, en lien avec les peuples du monde.
- Une répartition géographique homogène des soignants dans les spécialités les plus importantes (généralistes, gynécologues, ophtalmologues, dentistes, planning familial, maternités…). Ce qui veut dire forcément la répartition nationale organisée en fonction des besoins, comme les enseignants.
- Une couverture santé complète et gratuite pour tous, sans discriminations.
Le respect des soignés comme des soignants, dans leurs conditions d’accueil et de travail, le bouleversement des formations et qualifications dans le secteur, pour rompre avec la division du travail, favoriser le travail en équipes au lieu de renforcer la spécialisation.
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Tout cela ne sera que rêve tant que nous en resterons à nous battre pour un aménagement du capitalisme, ancien ou moderne. Il faut en finir avec ce monde de guerre économique, de concurrence et de profits. Il faut en finir avec les bourgeois de toutes les tendances, qu’ils soient dans les hôpitaux, les groupes pharmaceutiques, au gouvernement (Cahuzac, ce n’était pas qu’un escroc, c’était un chirurgien esthétique !) ou dans la gestion paritaire.
Hollande va poursuivre le sale boulot de Sarkozy, comme il le fait avec les sans-papiers, les PSA, Mittal ou Goodyear, comme il va le faire sur les retraites !
Oui, nous voulons un « autre monde », où nous vivrons mieux et en meilleure santé, parce que nous travaillerons moins, parce que nous travaillerons tous autrement, sans exploitation ni précarité. Pour gagner ce monde au service du peuple, il faut en finir avec le capitalisme ! Reprenons le chemin de nos anciens, en redonnant aux mots « socialisme » et « communisme » leur vrai sens, avant qu’ils ne soient détournés par la gestion du système actuel…
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Aujourd’hui nous manifestons pour protester contre les coupes budgétaires et les restructurations poursuivies par le gouvernement. C’est nécessaire pour commencer à combattre la catastrophe en marche dans le domaine sanitaire, mais nous ne voulons pas d’une lutte sans fin.
Comme dans l’automobile, comme parmi les chômeurs, comme dans l’agroalimentaire, l’heure est à nous regrouper pour définir ce que nous voulons, quel monde nous voulons construire, et comment y parvenir, même s’il semble que nous en sommes loin.
L’heure est à construire un quartier général solide, un parti qui porte l’avenir des prolétaires, dans la santé comme dans tous les domaines !

Nous sommes la « Voie Prolétarienne », et c’est à cela que nous travaillons !

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