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Nos enfants ne sont pas des pions qu’on déplace au gré des enjeux économiques des différents gouvernements !

Tract Région Parisienne

On décide pour nous du rythme scolaire de nos enfants alors que nos rythmes de travail sont décousus, fractionnés, précaires. On nous demande de travailler le dimanche et certains acceptent du fait de salaires trop faibles. On nous demande de travailler en heures postés, les 3X8, on nous épuise au travail pour augmenter le profit de quelques-uns. Et puis on nous licencie quand les profits ne sont pas assez élevés. Et pendant que nous subissons ces conditions de travail de merde, nos enfants tentent de s’instruire à l’école et y passent autant de temps que nous au travail, voir plus pour certains. Et là-dessus, on nous sermonne parce qu’on ne s’occupe pas assez de nos enfants, on ne les aide pas assez dans leur devoirs, on ne leur paie pas assez d’activités.

 

Le gouvernement dit de « gauche » décide de changer le rythme de nos enfants comme si ils se géraient seuls. Nos enfants se sont vus donner des après-midis entières d’activités, accumulant fatigues et stress. Tellement d’activités, tellement de fatigue, tellement de changement de rythme, qu’il ne reste presque plus d’espace pour apprendre à lire et à écrire. Ou peut-être bien qu’il ne reste plus que ça à faire ? Lire, Écrire, Compter. Plus le temps, moins d’énergie, moins de concentration pour faire des sciences, des arts, de l’histoire, de la littérature, etc

Plus besoin d’ascension sociale !

Maintenant 80% des lycéens ont leur bac. Alors plus besoin de préserver l’éducation nationale. Vive la décentralisation qui permettra en plus de faire de nouveaux bénéfices en ouvrant des écoles privées. Avec les rythmes scolaires de Peillon, la scolarité de nos enfants dépendra de la volonté de la mairie. Si vous votez « mal », vous aurez l’école que vous méritez. Ainsi plus tard, le bac du 93 n’aura plus la même valeur que celui du 78 ou d’autres départements aisés.

L’école est un appareil d’état

Elle répond aux besoins du capital et de sa bourgeoisie. Dans les années 50, la reconstruction d’après-guerre avait besoin de nouveaux cerveaux et l’école a débuté son travail de sélection chez les enfants de paysans et d’ouvriers. C’est ce qu’on a nommé l’ascension sociale. Les réformes de l’éducation nationale ont toujours été faites en fonction de ces besoins. Elle a certes permis à une certaine génération d’enfants de prolétaires d’accéder aux études. Mais aujourd’hui que le capital et la bourgeoisie en crise n’ont plus besoin de l’ascension sociale des classes populaires, ils retirent leurs billes.

 

La refondation sociale revient à : « ... remettre en cause les systèmes sociaux existant... mettre la France à égalité de ses concurrents... augmenter la compétitivité » comme le dit le MEDEF. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les nouveaux rythmes scolaires. C’est aussi une reprise de la réforme Sarkozy sur les pouvoirs publics que Hollande nous avait dit avoir annulé. En fait, le PS continue, comme d’ habitude, la politique du prédécesseur.

 

Les rythmes scolaires de l’enfant, c’est l’excuse choisit par le gouvernement pour démanteler un nouvel appareil d’état de service public. L’école n’est pas un sanctuaire qui fonctionne en dehors du monde. Selon la société que l’on veut, on fabrique l’école qui organisera cette société. Aujourd’hui, la société capitaliste sélectionne nos enfants, les formate pour le profit de certains et en rejette d’autres I

 

Continuons à lutter, si nous voulons une école d’émancipation et d’épanouissement pour nos enfants. Nous devons créer les conditions nécessaires pour une société dont l’objectif premier serait l’épanouissement et l’émancipation des enfants, des femmes et des hommes. Une des conditions qui nous parait importante : c’est travailler tous, moins et autrement.

 

Le 13/11/2013

 

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