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Air France : on a raison de se révolter ! En finir avec ce monde de licenciements et d’humiliations !

Les images ont fait le tour du monde, réjouissant tous les travailleurs qui les ont regardées en boucle, donnant des frissons à tous les exploiteurs. Des dirigeants pourchassés par des ouvriers en colère, les chemises déchirées, la fuite honteuse par-dessus les grilles… Oui, ils ont vraiment eu la trouille !
La colère a explosé lors de l’annonce d’un nouveau plan de restructurations, de nouvelles suppressions d’emploi, d’une nouvelle vague d’ajustement dans la guerre économique mondialisée dont une nouvelle fois les travailleurs font les frais.
Quoi d’étonnant à cette colère et à cette violence ? Elle est normale, elle est juste, elle n’est que le reflet des violences du capitalisme, des humiliations permanentes de la hiérarchie au boulot, de l’exploitation. Ce jour-là, les travailleurs en grève ont inversé les rôles, ils ont pendant quelques instants repris le pouvoir, affirmé leur force collective, craché leur haine de l’exploitation.

 

C’est la même colère que dans les manifestations contre la loi Travail et son monde, sur les blocages, et nous défendons les camarades d’Air France comme nous défendons tous les inculpés depuis le 9 mars, syndicalistes ou jeunes, chasuble rouge ou kway noir… La même colère, la même violence contre ce monde qui ne produit que plus de chômage et misère, de précarité et de flexibilité, de répression et de destruction de la nature.

 

Contrairement au discours syndical convenu, ce procès des camarades d’Air France n’a pas grand-chose à voir avec le respect des libertés syndicales. Nos camarades licenciés, sanctionnés, aujourd’hui poursuivis au tribunal ne le sont pas parce qu’ils sont syndicalistes, mais parce qu’ils sont révoltés, combatifs et radicaux. Certes il y a des syndicalistes dans le lot, mais ils ne sont pas seuls… Et ce serait mal venu de laisser de côté tous les travailleurs non syndiqués, actifs dans le combat contre le capital. De plus, nous savons très bien qu’un syndicaliste collabo n’a aucun souci à avoir avec la justice… C’est bien la révolte, la colère, la rage, la violence de classe qui sont jugées aujourd’hui.

 

Ce n’est pas anecdotique. Dans les années à venir, le combat contre les régressions capitalistes va s’accentuer, avec de nouvelles lois, de nouvelles mesures anti-ouvrières, contre les retraites, contre les 35h, plus de précarité et de flexibilité – et quel que soit le résultat des élections de 2017. Les combats vont se poursuivre un peu partout, la répression va s’accentuer (et l’Etat d’urgence permanent va le permettre), et il faut savoir où sont les camps, qui on défend. Rester silencieux aujourd’hui sur les nombreuses condamnations dans toute la France, à Boulogne, Calais, Saint-Etienne, Toulouse, Montbéliard, Rennes ou Nantes, de jeunes comme de syndicalistes, d’écologistes comme dans les banlieues, c’est diviser la riposte, diviser notre camp.
Le capitalisme, c’est l’exploitation et la guerre économique, c’est toujours plus la réaction et la répression.

 

Nos exploiteurs ont peur de la révolte des travailleurs, d’autant plus qu’elle est massive, déterminée, organisée. C’est le sens de ce procès d’aujourd’hui. Il faut museler la colère, répandre la peur dans notre camp, isoler, et accessoirement pousser tous réformistes syndicaux et politiques à dénoncer la violence des travailleurs et à s’y opposer. Aujourd’hui, la justice ne fait que son sale boulot de défense des exploiteurs !

 

Le monde de la loi Travail, des cravates et des chemises blanches, des restructurations, de la répression de plus en plus brutale, dans les tribunaux ou les manifestations, nous n’en voulons plus !
Ils ne sont forts que parce que nous sommes faibles et éparpillés, confus dans ce que nous voulons ! La colère des grévistes d’Air France montre où est la vraie force, il faut maintenant construire en conscience et en organisation notre camp contre le capital, contre l’exploitation !
C’est à cela que doivent s’attacher tous les travailleurs les plus lucides, toutes celles et ceux qui s’interrogent sur comment mettre à bas ce monde barbare de souffrances et d’humiliations. C’est à cela que nous, militants de Voie Prolétarienne travaillons !

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