Soutien aux lycéens du lycée Arago ! Non à Parcoursup !

Le 22 mai, journée de grève de la Fonction Publique, plus d’une centaine de lycéens ont été arrêtés et gardés à vue suite à l’occupation du lycée Arago à Paris. Ils sont passés ce vendredi15 juin au Tribunal de Grande Instance de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations…intrusion dans un établissement scolaire… ».
Cinquante ans après 68, le gouvernement est à l’offensive contre la classe ouvrière en particulier les cheminots. Il est aussi à l’offensive dans l’Education, il veut en finir avec l’accès « libre » à l’Université pour tous les bacheliers. La loi Orientation et Réussite des Etudiants (ORE), voté par le gouvernement Macron, rend l’accès à l’Université plus complexe pour les enfants des classes populaires. Facs plus « compétitives », accélération de la sélection sociale, adaptation accentuée aux besoins du patronat, former une élite, les fameux « premiers de cordée » qui encadreront les prolos. Selon l’Observatoire des inégalités, dans les Écoles normales supérieures, les enfants de cadres sont vingt fois plus représentés que ceux d’ouvriers. De fait, on n’y trouve quasiment pas d’enfants de milieux populaires (2,7 % d’enfants d’ouvriers et 6,7 % d’employés), alors que ces milieux populaires représentent 50% de la population.
On va toujours plus vers une personnalisation des parcours, une professionnalisation des licences. Les enfants de prolos qui n’auront pas d’autre choix que de travailler durant leurs études auront encore plus de chances de se faire éjecter.
Avec Parcoursup, machine à tri social, on voit par exemple que sans complexe l’enseignement supérieur Parisien exclue les lycéens de banlieue ou des régions. L’angoisse est forte, il y a 200000 jeunes qui n’ont pas encore de réponse sur leur future université. C’est bien l’intérêt général qui est défendu en luttant contre Parcoursup.
Au conseil municipal de Paris, LREM a déposé un vœu contre les blocages alors que les lycéens ont été gardés à vue pendant 1 à 2 jours, avec à la clé des exclusions définitives pour certains à quelques semaines de la fin de l’année scolaire.
Les liens entre ouvriers, étudiants, lycéens ont été mis en avant. Ce sera une guerre de classe de longue durée à mener pour abattre le système capitaliste. Comme nous l’écrivions lors de notre dernier congrès : « la crise accélère les recompositions dans la confusion politique et idéologique. L’enjeu immédiat de la crise est bien politique. »

 Relaxe pour tous les lycéens inculpés !
 Loi ORE et Parcoursup, lois au service du capital !
 Accès gratuit pour tous à l’enseignement en général et à l’enseignement supérieur avec ou sans diplôme !

Correspondant