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Contre le mépris de Macron et des grands bourgeois, on a raison de se révolter !

Transformons la colère et la haine en conscience et organisation !

Egalement en espagnol : https://ocml-vp.org/article2412.html

Nous vivons une période exceptionnelle. Au-delà du refus du report de l’âge de départ à la Retraite, il se passe quelque chose. Cela fait bien longtemps que la colère ne s’était pas exprimée avec autant de force et de masse.
D’une journée de manif à l’autre, la mobilisation se maintient. Partout, jusqu’aux petites villes, d’un bout à l’autre du pays, nous tenons bon. Il faut étendre la grève, développer les blocages, participer massivement aux manifestations. La journée du 28 mars doit montrer que nous ne faiblissons pas.

Macron est largement haï, décrédibilisé, nous n’en pouvons plus de l’arrogance et du mépris de la grande bourgeoisie. L’idée que « non, nous ne supportons plus d’être gouvernés comme cela » fait son chemin dans les masses. On a l’impression qu’il manque peu de chose pour que tout bascule. Ce régime est en difficulté. Son assise politique est réduite. Le gouvernement de combat capitaliste de Macron joue le pourrissement et la répression à tout crin ; les flics, chiens de garde de la bourgeoisie, sont lâchés et ont le feu vert pour déchaîner leur violence à la Mad Max comme on l’a encore vu à Sainte Soline ce Week-end.

Mais ce faisant, comme avec le 49-3, il ne fait que jeter de l’huile sur le feu de notre haine et de notre détermination. Oui, l’émeute est légitime face à la violence tout azimut de la bourgeoisie, violence de l’exploitation capitaliste, violence de la répression policière, violence de la destruction de l’Environnement, la liste serait trop longue à énumérer.

Cette colère s’exprime dans le Monde entiers, au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la crise généralisée de la société capitaliste. C’est le krach financier qui nous guette ; c’est le risque de guerre mondiale, avec un affrontement violent entre les USA et la Chine qui semble se rapprocher ; c’est la crise écologique qui s’approfondit.

La plus grande partie des ouvrier.e.s est dans l’attente (malgré la colère et les grèves ponctuelles sur la question des salaires), la grève reconductible reste limitée à certains secteurs. Nous payons des années de défaites et l’absence d’un syndicalisme de classe qui prend des années de construction patiente. La « Grève générale » ne peut pas tomber pas du ciel, surtout quand les directions syndicales et les politiciens nous ont enfumé durant des décennies de réformisme, de négociations bidon et de projets de capitalisme à visage humain. Les blocages et les AG c’est bien, mais ils ne remplacent pas un travail quotidien dans et avec le prolétariat, sinon nous ne sommes que des activistes coupés des masses.

Même si beaucoup d’entre nous voient bien que les propositions de l’intersyndicale (« journées d’action » à répétition et manifs plan-plan) sont insuffisantes, trop peu assument les conclusions qui s’imposent. En vrai, les directions syndicales sont toutes des agents de l’Ordre et du compromis avec la bourgeoisie.

Il faut prendre le temps de discuter à ce que nous voulons et comment nous voulons l’obtenir. On a envie de tout cramer, mais que cela ne nous empêche pas de réfléchir. Il faut défendre un point de vue de classe, mettre le prolétariat au centre : dans nos revendications – comme la pénibilité, dans nos manières de faire, et dans notre projet politique. Nos quartiers-généraux restent à construire. Évidemment, la centralisation démocratique de la lutte sur une base de classe, mais aussi les outils politiques nécessaires à la Révolution, notamment un vrai parti communiste.

La lutte se développe, la conscience progresse, mais la situation n’est pas encore « pré-révolutionnaire » comme l’affirment certains. Nous sommes encore loin de l’ambiance de Mai-68. Mais malgré les carences de notre mouvement, rien n’est écrit d’avance, la lutte de classe nous réserve bien des surprises. Et c’est dans le feu du combat qu’on apprend à y voir clair.

En avant prolétaires femmes et hommes, exploités et opprimés, partons à l’assaut du ciel !

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