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Le secrétaire général du Parti Communiste d’Inde (maoïste) tué lors d’un affrontement avec les forces spéciales.
Déclaration - 25 mai 2025
Egalement en Anglais, en Castillan, en Persan, en Allemand.
Le 21 mai, les forces spéciales (police, commandos, milices de contre-insurrection) du régime néofasciste de Modi ont attaqué une rencontre de cadres maoïstes dans les forêts d’Abujhmad, état du Chhattisgarh, cœur de la Guerre Populaire menée depuis presque 60 ans par les maoïstes du PCIm et ses prédécesseurs. Au cours de cet affrontement, 27 cadres maoïstes ont été tués (certains, désarmés, ont été froidement liquidés après avoir été fait prisonniers). Parmi les morts on compte le camarade Basav Raj (pseudonyme de Nambala Keshava Rao), secrétaire général du Parti depuis 2018. Des sources régionales et familiales suspectent qu’il aurait été capturé vivant avant d’être exécuté sous couvert d’une fausse fusillade mise en scène.
Depuis début 2024, le régime néofasciste de Modi s’est fixé comme objectif l’élimination du mouvement maoïste et de la Guerre Populaire, « principal ennemi de l’intérieur », d’ici mars 2026, et a engagé des moyens militaires considérables pour y parvenir – c’est l’opération Kagaar, dirigée par le sinistre ministre de l’intérieur Amit Shah. Sur les trois premiers mois de 2025, 140 camarades ont ainsi été tués dans l’état de Chhattisgarh, et l’attaque du 21 mai n’est que la continuation d’une offensive féroce d’élimination à la fois contre les populations civiles et les pelotons de la Guerre Populaire, à l’instar de ce qui s’est passé au Pérou dans les années 1980/1990.
Rappelons que la France impérialiste est une fidèle alliée du régime néofasciste indien, et que tous les bourgeois français – jusqu’à Jean-Luc Mélenchon – se félicitent de la vente massive d’armements, en particulier des avions Rafale. Qui se ressemble s’assemble, voilà qui éclaire la nature « démocratique » de nos propres exploiteurs, jusqu’où ils sont capables d’aller quand leur pouvoir est remis en cause.
Nambala Keshava Rao (Basav Raj) était âgé de 72 ans, né dans l’Etat d’Andhra Pradesh. Déjà étudiant il avait participé activement à la lutte du peuple indien, de la jeunesse et des peuples indigènes. Il était vite rentré dans la clandestinité, était devenu dès 2001 responsable de la Commission militaire centrale du CPI(ml) People’s War puis du PCIm avant de devenir secrétaire général en 2018, prenant la suite de l’ancien secrétaire et fondateur Ganapathy. Il était membre du Bureau Politique depuis 25 ans.
C’est une perte considérable pour le parti, c’était un stratège militaire redouté, et un dirigeant politique qui a donné au PCIm une grande autorité dans le mouvement maoïste international et les polémiques qui le traversent.
Le régime néofasciste de Modi se félicite de ce massacre, et il ne manquera pas d’en commettre d’autres, mais voilà 60 ans que la Guerre Populaire survit en Inde. Ce n’est pas la première fois que le mouvement maoïste en Inde perd un dirigeant éminent. Ce n’est pas la première fois que les classes dirigeantes s’en réjouissent. Mais la répression, même la plus féroce, ne peut faire taire la révolte, d’autant moins quand elle est dirigée par la Guerre Populaire maoïste. D’autres dirigeants surgiront, encore et encore, jusqu’à ce que la révolution l’emporte.
L’OCML Voie Prolétarienne rend hommage aux martyrs de la Guerre Populaire tombés pour la révolution en Inde !
Salutations rouges (Lal Salam) au camarade Nambala Keshava Rao, secrétaire général du PCIm qui a donné sa vie pour la Révolution !
Combattons sans hésitations l’impérialisme et la réaction, l’internationale néofasciste en construction !
Naxalbari ne mourra jamais !
Vive le Parti Communiste d’Inde (maoïste)
Vive l’internationalisme prolétarien !
Sources : Textes du PCIm, Comité de soutien à la Guerre populaire en Inde (ISCPWI – Italie), Secours Rouge (Belgique), ΚΚΕ(μ-λ) (Grèce), UOC mlm (Colombie), Unité Communiste (France).