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Abdelaziz Menebhi, militant marxiste-léniniste jusqu’au bout
Déclaration du 26 août 2025
C’est un combattant qui ne s’est jamais renié : le militant communiste marocain Abdelaziz Menebhi est mort samedi 23 août à l’âge de 75 ans. Dirigeant du mouvement marxiste-léniniste Ilal Amam dans les années 1970, et de l’Union nationale des étudiants du Maroc, il s’était exilé en France après plusieurs années de prison au Maroc. Sa sœur Saïda Menebhi, dirigeante communiste elle-aussi, mourra à 25 ans dans les geôles du régime marocain après une grève de la faim de 34 jours.
Il n’avait jamais cessé de s’investir dans l’organisation du soutien à la lutte du peuple marocain ici en France aux côtés d’autres militants révolutionnaires, marocains ou non, et c’était un soutien de la première heure de Georges Ibrahim Abdallah. Ses proches témoignent que, jusqu’au bout, il est resté fidèle à ses convictions communistes.
L’OCML-VP a eu plus d’une fois l’occasion de côtoyer ce camarade et nous pouvons témoigner de ses qualités humaines et militantes. Nous renvoyons en particulier à son intervention lors d’un meeting de solidarité aux Révolutions Arabes à Toulouse en avril 2011 (https://ocml-vp.org/article2789.html), et à une interview qu’il avait accordée à notre journal Partisan en décembre 2014 (https://ocml-vp.org/article1195.html).
En son hommage, nous relayons le communiqué de l’Association de Solidarité avec le Peuple Marocain, dont il était membre :
« C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de notre camarade Aziz Menebhi, militant Marxiste-Léniniste engagé sous la bannière de Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao et membre fondateur de l’organisation Ila Al-Amam – En avant. Nous avons reçu la confirmation de sa famille ce matin.
Aziz Menebhi fut une icône marquante dans l’histoire du combat du peuple marocain, un militant infatigable, une voix libre et une conscience révolutionnaire inébranlable. Aux côtés de Saïda, Zaroual, Rahal, Bribri..., il s’est engagé avec détermination pour la révolution marocaine et pour la libération de tous les peuples opprimés, incarnant une solidarité internationaliste sans compromis.
Nous avons eu l’honneur et la douleur de partager avec lui ses derniers instants.
Même dans la fragilité de ses derniers souffles, il est resté fidèle à la voie des martyrs du peuple marocain, à la révolution nationale démocratique populaire, et à ses convictions les plus profondes. Il nous parlait encore de liberté, de dignité, et de victoire. Il est parti comme il a vécu : digne, lumineux, et profondément engagé.
Son engagement sans faille, sa rigueur militante et sa générosité ont marqué toutes celles et ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Il fut une roche solide sur laquelle se sont brisées les illusions des réformistes et des opportunistes. Malgré la brièveté de certains instants partagés avec lui, il a laissé en nous une empreinte indélébile et nous a transmis un héritage de lutte et de fidélité aux principes.
Son départ ne signifie pas l’oubli, mais une présence éternelle dans nos cœurs et dans le parcours de tous les militants fidèles à la cause de la libération. Il restera une lumière qui nous guide, un symbole vivant dans l’histoire du combat populaire.
Nos pensées vont à sa famille, à ses proches, et à tous ses camarades de lutte.
La lutte continue.
Les révolutionnaires ne meurent jamais.
Militants communistes Marocains. »